Wirquin a investi 1,3 million d’euros pour relocaliser en France la production de sa gamme leader de bondes de douche, qui étaient auparavant fabriquées dans l’une de ses usines chinoises.
Approvisionnements et gestion de stock complexes, logique RSE, taux de service… Les délocalisations peuvent induire des coûts cachés. C’est pourquoi Wirquin, groupe familial composé de dix filiales et six usines dans le monde, vient de rapatrier dans son usine française de Carquefou, en Loire-Atlantique, la production de sa gamme de bondes de douche la plus vendue.
L’investissement, d’un montant de 1,3 million d’euros, a permis la création d’une unité autonome de production. Celle-ci s’appuie sur une presse bi-injection de 500 tonnes (importée de Chine), capable de débiter, chaque heure, 180 corps de bonde en ABS avec joint surmoulé, y compris la mise en place des inserts en laiton permettant le vissage de la bride métallique.
De la marge en moins, du service en plus
L’impact sur le prix de vente du vidage est de l’ordre de +6-7 %, lesquels, explique Grégory le Coënt, vice-président de l’entreprise, se traduisent non par une hausse du prix public, mais par « de la marge en moins », le fabricant prenant en charge le surcoût. Car relocaliser, c’est aussi assurer un meilleur service et réduire les besoins de stockage, puisqu’il n’y a plus de ruptures à craindre. Pour Wirquin, « la logique RSE veut que les produits soient fabriqués dans leur centre de gravité commerciale », autant que faire se peut.
D’autres investissements en cours
En 2018, Wirquin avait déjà investi 1,3 million d’euros pour la fabrication à Carquefou de son siphon Neo. Tout récemment, l’entreprise a dépensé 10 millions d’euros pour créer une nouvelle usine en Roumanie d’environ 15 000 m². Et ce n’est pas fini : Grégory Le Coënt promet de belles annonces dès le premier semestre 2022. A suivre donc.
Repères
♦ Le groupe Wirquin compte six usines (France, Chine, Roumanie, Russie, Afrique du Sud) et dix filiales, et emploie environ 1 200 personnes.
♦ L’usine de Carquefou, qui compte 250 salariés (production), abrite trente presses et cinq souffleuses. Elle injecte chaque mois 6 millions de pièces pour fabriquer 1,5 million de mécanismes de chasse et 4 millions de siphons par an.
♦ Le groupe anticipe un chiffre d’affaires 2021 de 130 millions d’euros.