Cela ne surprendra personne : il s’est vendu moins de baignoires en 2015 qu’en 2014. Depuis 2010, le déclin est de 21 %, soit 5 % par an environ. C’est beaucoup, mais ce n’est pas non plus une Berezina, surtout si l’on prend en compte le recul des mises en chantier.
Selon l’Afisb, 504 000 baignoires ont été vendues en 2015, contre 534 000 en 2014. Le recul est de 5,6 % en volume et de 6,1 % en valeur. En 2014, il était de 4 % en volume et de 4,6 % en valeur. L’acier et la fonte, qui représentent 133 000 baignoires en 2015, perdent 8,3 % en volume et 12,6 % en valeur, tandis que l’acrylique et les résines, solid surface et gelcoat, reculent de 4 % en volume et de 4,6 % en valeur, comptant, respectivement, 336 400 et 34 600 pièces pour des chiffres d’affaires de 38,05 et 9,7 millions d’€. Notons que, pour la première fois cette année, l’Afisb distingue les différents matériaux de synthèse, acrylique d’un côté et solid surface+gelcoat de l’autre.
La baignoire n’a pas dit son dernier mot. Les ventes de pare-bains, qui progressent de plus de 7 %, en volume comme en valeur, le confirment, ainsi que le désir des consommateurs d’associer baignoire et douche. Un intérêt bien compris par les fabricants. Jacob Delafon, par exemple, multiplie les propositions de baignoires-douches, avec Néo, Malice et Capsule, et vient de lancer Elite, une baignoire en Flight, matériau exclusif à base d’acrylique qui a l’avantage d’être autoportant. Sur le même créneau, Kinedo propose Duo, lancée à grand renfort de publicité télévisée : avec Kinemagic, le fabricant a incité les Français à remplacer leur baignoire par une douche ; avec Duo, il les invite à troquer leur baignoire basique par une douche-bain qui leur permettra de se doucher confortablement dans une baignoire (à porte). Les ventes de pare-bains, en augmentation importante, confirment le bien-fondé de ses différentes stratégies. Sur le segment haut de gamme, Victoria +Albert, notamment, multiplient les propositions de baignoires îlots de petits formats, tandis que les spécialistes, comme Condor, travaille sur des formes originales.
L’Afisb précise qu’avec une part de marché de plus de 70 %, « le réseau professionnel renforce sa présence en volume et en valeur » et estime la part des MDD à 13,5 % en réseau pro, tout en soulignant la dégradation du prix moyen.
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