Monolithique, la vasque totem Moloco de Kerasan ne repose pas sur un pied, mais sur une tête surdimensionnée. Son design unique rappelle les mystérieux colosses de pierre qui font la renommée de l’île de Pâques… Une invitation à faire de la toilette un rituel sacré ?
Moloco est une collection qui rime avec évasion. Sa physionomie si particulière fait voyager la salle de bains jusqu’aux confins de la Polynésie. Du point de vue du style, le profil original de cette vasque nous transporte en effet en plein océan Pacifique, à mi-chemin entre le Chili et Tahiti, sur l’île de Rapa Nui. Plus connue sous le nom de Pâques, cette terre insulaire abrite des vestiges archéologiques classés au patrimoine mondial de l’Unesco, dont plusieurs centaines de Moaï.
L’emprunt formel à ces sculptures ancestrales à silhouette humaine est parfaitement assumé par la marque qui évoque le « pouvoir suggestif de l’histoire » et invite à oser des « productions audacieuses et passionnantes. » Comme les têtes réalisées entre le XIIIe et le XVIe siècle, le visage massif de Moloco montre une expression figée, pour ne pas dire pétrifiée. Vides, les yeux ajoutent à l’étrangeté de la vasque. Le nez s’étire jusqu’aux lèvres, elles aussi fermées, l’attitude est solennelle. Et en matière d’agencement, rien n’interdit de poser ces visages totémiques en batterie, histoire de renforcer la similitude avec les alignements de statues…
Si la ressemblance avec les Moaï est frappante, contrairement à ses « cousins » polynésiens, le Moloco n’a pas de bras, ni de buste. Il n’est pas non plus taillé dans la roche volcanique (du tuf, tendre), mais moulé en céramique, autrement plus légère (43 kg contre plusieurs tonnes pour les géants de l’île de Pâques). Le cou se démarque en léger retrait, pour dessiner le menton et former un socle ovale, à l’instar de la cuve (L 37,5 x P 41 cm).
Au point d’eau, à l’inverse de ce que l’on peut souvent observer sur les sites rituels de l’île, pas de chapeau cylindrique pour couronner ce faciès statufié, mais un bassin généreux (L 51 x P 45 x H 29 cm), logé dans la cavité osseuse de la tête. Kerasan commercialise justement deux autres typologies de produits avec ce même design. Moloco n’est pas seulement destiné à recevoir de l’eau, mais peut aussi « jouer avec le feu » et abriter une lampe (une coiffe dont les boucles sont rétro-éclairées habille la tête) ou une cheminée (fonctionnant au bioéthanol, le foyer en verre circulaire est fiché dans le crâne).
Les +
♦ Existe en deux versions de vasque autoportante, pour alimentation murale ou par le bas avec siphon au ras du sol et tuyau d’évacuation (Ø 4,5 cm).
♦ Huit finitions externes métalliques (or, or rose, bronze, argent, platine, rouille), dont deux d’aspect patiné (or luxe, or platine). Dix-sept autres combinaisons de couleur sont proposées en blanc et/ou en mat (blanc, noir, bourgogne, noisette, vert, bleu cobalt, cendre…), sachant que la finition interne de la cuve et celle du cache-bonde se déclinent en blanc brillant ou de la même couleur que le corps externe de la vasque.
♦ Designer produit : Fabrizio Batoni. Designer lumière : Adriana Lohmann.
Prix public HT maximum constaté
2 949 € (produit vendu en France par Cristina Ondyna, sous le nom de Moa).