Quoique connu en France pour le tube multicouche, Valsir est d’abord un fabricant de systèmes d’évacuation à emboîtement à joints, mais aussi de bâti-supports et de modules de construction de la salle de bains. S’il décide aujourd’hui de prendre la parole, c’est que l’alignement des planètes lui semble favorable pour ces différentes activités.
Le saviez-vous ? Valsir réalise 20 % du marché français du multicouche, qu’il estime à 100 millions d’€. Ses tubes Pexal, Mixal et leurs différents raccords à sertir (en laiton, résine PPSU et polymère à passage intégral) sont fabriqués dans la région de Brescia, en Italie. C’est là que sont situés les quatre sites de production les plus importants du groupe Valsir qui, créé en 1987, emploie 2 000 personnes, réalise 363 millions d’€ de chiffre d’affaires et fabrique, en plus des tubes multicouches, des systèmes d’évacuation à souder et à emboîtement à joints – ce qui est son métier d’origine –, ainsi que des bâti-supports. Toutefois, en ce qui concerne ces deux dernières familles de produits, tout reste à faire en France pour la marque.
L’acoustique, une opportunité pour les tubes à emboîtement à joints
Alain Joubert, dirigeant de DVF, la filiale externalisée de Valsir située à Montagny près de Lyon, est confiant. Si les systèmes d’évacuation à emboîtement à joints ne sont (quasiment) pas utilisés en France, c’est avant tout par ignorance de leurs qualités, notamment acoustiques : d’une part le polypropylène (et à plus forte raison le Triplus, tube acoustique composé de trois couches superposées) est chargé dans la masse pour atténuer les bruits, d’autre part l’emboîture à joints empêche la transmission du bruit d’un tube à l’autre. Or, dans les immeubles de plus de dix logements, la prise en compte de l’acoustique est désormais obligatoire. Les ESA (Exemples de Solutions Acoustiques), fournies par les pouvoirs publics, classent les solutions techniques en fonction de leurs performances acoustiques : ainsi, le PVC traditionnel est toujours ESA ≤ 3, tandis que les systèmes à emboîtement à joints sont ESA 4. De plus, côté mise en œuvre, alors que le PVC nécessite de réaliser un montage à blanc, les tubes à emboîtements permettent un placement à la fois immédiat et non définitif avant la pose des colliers.
Le BIM, l’avenir des systèmes de construction de la salle de bains
Concernant les bâti-supports, Valsir mise sur deux produits : Cubik S (comme Silence, grâce au matériau du réservoir), qui est un vrai autoportant, le plus étroit du marché (300 mm de large) et Winner S, bâti-support prêt à poser en applique, doté de pieds renforcés.
Valsir propose aussi différents modèles de siphons et caniveaux de douche, ainsi que des systèmes de construction de la salle de bains, qui sont le prolongement des bâti-supports. Selon John Joubert, le BIM va assurer le développement de ces solutions, parce qu’elles assurent une réduction des temps de montage sur chantier, grâce à la préfabrication en usine.
Repères
♦ Solidement ancré dans la vallée de Sabbia, près du lac de Garde, le groupe familial Silmar, fondé par Silvestro Niboli en 1970, intègre douze de production (dont les radiateurs aluminium Fondital, la galvanisation plastique Marvon…), réalise 994 millions d’€ de chiffre d’affaires et emploie 3 100 personnes.
♦ Branche de Silmar, Valsir, créée en 1987, est installée à Vestone, où sont produits les réservoirs de chasse apparents et encastrés, les plaques de commande, les tubes multicouches et évacuations. L’ensemble, qui comprend notamment Oli (bâti-supports), Alba (siphons et vidages) et Valrom (tubes en HDPE, PP), représente 363 millions d’€ de chiffre d’affaires et 2 000 personnes.
♦ DVF, filiale externalisée de Valsir en France, est située à Montagny, intégrant un dépôt (10 9070 m², dont 2 990 m² couverts). Elle compte 35 salariés et réalise un chiffre d’affaires de 25 millions d’€.