Dominant la première page de résultats de Google, Leroymerlin.fr se positionne invariablement en haut de nos Top15 Salle de bains. Néanmoins, c’est bien Amazon.fr qui, sur le secteur plus large du bricolage et de l’outillage, est le premier vendeur de produits en France. Si SEO et trafic sont liés, ils ne sauraient être confondus.
Peu de surprises dans ce nouveau Top15 : leroymerlin.fr domine, Castorama.fr – qui a annoncé l’ouverture d’une place de marché, limitée à quelques univers produits, dont celui de la salle de bains – se maintient, talonné par But.fr, de plus en plus performant sur notre famille de produits. De même que Lapeyre.fr, qui gagne des rangs depuis plusieurs mois. Signalons aussi l’apparition de Schulte.fr et le recul au dernier rang d’Ikea.com.
Depuis plus d’un an, nos Top15 dédiés à la salle de bains montrent un Leroymerlin.fr oscillant entre 75 % et plus de 80 % de pénétration de marché, ce qui veut dire qu’il émerge au sommet de la première page de résultats de Google sur la quasi totalité des mots clés de la salle de bains. Pour autant, selon la Fevad [1], citée par Laure Fradin, consultante en marketing et communication lors d’un webinaire dédié à la vente en ligne [2], les trois premiers sites d’e-commerce de produits de bricolage et d’outillage sont Amazon.fr (33,2 % des cyber-acheteurs de la catégorie ayant acheté sur le site entre novembre 2022 et octobre 2023), suivi de Leroymerlin.fr (19,9 %) et Manomano.fr (17,2 %). Laure Fradin souligne également la progression de Cdiscount.com, positionné au quatrième rang, ainsi que l’arrivée à la septième place du site du discounter alimentaire Lidl.fr…
Aussi important soit-il, le SEO, qui détermine la position des sites d’e-commerce sur Google, n’est qu’une composante de leur trafic global. Il ne dit rien de leurs ventes globales. Car Amazon.fr est aussi un moteur de recherche, en tous cas pour les acheteurs qui sont en quête d’un produit spécifique : près de la moitié d’entre eux vont d’abord le chercher sur Amazon.fr, directement, qui reçoit 9,3 millions de visiteurs uniques par jour, contre 864 000 pour Leroymerlin.fr et 714 000 pour Manomano.fr, troisième acteur sur le podium des e-commerçants spécialisés en France. A noter encore, deux tiers des ventes mondiales en ligne sont aujourd’hui réalisées sur des marketplaces, dont la croissance est deux fois supérieure à celle du commerce traditionnel. Celles-ci aussi sont utilisées par les consommateurs – un sur trois – pour découvrir des produits et des marques.
Mais à côté des places de marché et des moteurs de recherche, il y a aussi les réseaux sociaux, qui sont souvent source d’inspiration, celle-ci étant une autre composante importante du parcours d’achat du consommateur connecté, dont on sait qu’il n’est pas du tout linéaire.
[1] La Fevad, Fédération du e-commerce et de la vente à distance, indique que l’e-commerce en France représente 160 milliards d’euros (en progression de +10,5 % en 2023), dont 38,2 % concernent des produits (et 61,8 % des services).
[2] Webinaire « Vendre en ligne sur les secteurs bâtiment/bricolage », organisé par Brands at Work, agence de communication. Intervenants : Ara Shahnazaryan, stratège e-commerce, Isabelle Lucotte, spécialiste en développement des ventes sur Amazon, et Laure Fradin, consultante Marketing & Communication.
Pour bien comprendre ce tableau
Ce Top15 a été réalisé par Influence, agence de référencement naturel avec paiement aux résultats en première page de Google, à partir de 409 mots clés ou expressions qui, en rapport avec cette famille de produits, suscitent au moins une centaine de recherches mensuelles de la part des internautes. Il rend compte de la visibilité de chaque site sur les pages de résultats du moteur de recherche, exprimant leur position moyenne, mais il ne dit rien de leur trafic global, qui dépend de nombreuses sources.
Les sites sont classés en fonction de la position moyenne qu’ils occupent réellement sur la page du moteur de recherche : Leroymerlin.fr est bien le premier à apparaître sur la majorité des mots-clés, Castorama.fr le deuxième… But.fr le troisième et Lapeyre.fr le cinquième. Entre ces deux-là apparaît un site qui n’appartient pas à l’univers de la salle de bains (Wikipedia.org, par exemple). Ce qui explique que les rangs ne se suivent pas toujours dans le tableau.
Les visites mensuelles indiquées sont calculées en fonction du nombre moyen de recherches effectuées sur chaque mot clé. Ce nombre, donné par Google, est corrigé selon le taux de clics obtenus (CTR) pour les liens situés en première position (51 %), en deuxième et troisième positions (13 %), en quatrième et cinquième positions (4 %) et sur les autres positions de la première page (3 %).