Moins de showrooms, mais qui vendent ! THG, qui réalise à peine 15 % de son chiffre d’affaires sur le marché français – soit 4,2 millions d’euros – est en train de réviser sa stratégie. « Nous allons arrêter de travailler avec tout le monde », explique Michel Gosse, directeur général. Alors qu’il est référencé dans la plupart des showrooms du négoce, le fabricant reste peu vendu en France et, comme beaucoup de marques moyen et haut de gamme, quand il l’est, c’est à la contremarque et en franco de port. Impossible d’y trouver son compte. D’où sa volonté de « donner des exclusivités de territoire aux distributeurs qui sont prêts à s’investir », afin d’investir avec eux, de créer des événements… Si l’industriel réalise l’essentiel de son chiffre d’affaires dans les pays du monde où l’élégance à la française continue de rayonner – Russie, Chine, Emirats, USA… –, il veut aussi se développer chez lui, en France.
Dernier vrai robinetier français, qui coule son laiton, THG a fait du style sa différence. Se définissant comme le joaillier de la robinetterie, qu’il sait parer de pierres semi-précieuses, de cristal et de ciselures, il propose aussi des collections contemporaines griffées (Pierre-Yves Rochon, Olivier Gossard, Olivia Putman…). Il travaille avec Lalique, Baccarat, Bernardaud, Christofle, Daum…, mais sait incruster des matériaux contemporains, comme la fibre de carbone.
Fabricant pour l’américain Waterworks, THG va également se diversifier en ajoutant la quincaillerie (poignées et boutons de portes, interrupteurs…) à ses collections de robinetteries qui, déjà, comptent chacune plus de 70 références, accessoires de salle de bains compris.
Repères
♦ Chiffre d’affaires 2014 : 28 millions d’euros. 245 salariés.
♦ Usine à Béthencourt-sur-Mer dans la Somme : 28 000 m² couverts.
♦ Trois filiales : Chine (Shanghai), USA (Floride), Allemagne (Francfort).
♦ Deux nouveaux showrooms : Londres et Dubaï.