Le chiffre d’affaires du meuble s’est élevé à 14,5 milliards d’euros en 2021 – dont 0,55 pour celui de salle de bains. La progression ne serait pas seulement liée aux reports des achats de 2020, empêchés par les fermetures de magasins.
D’après l’Ipea, le logement, et avec lui le mobilier, a été remis au centre des intérêts des Français. D’ailleurs, par rapport à 2019, le marché est en croissance de +8,8 % – et de +14,3 % comparé à 2020 –, soit un gain en valeur de plus d’un milliard et ce, malgré les fermetures de magasins qui ont eu lieu en 2021.
Le meuble de salle de bains progresse
Avec des ventes établies à 550 millions d’euros (prix TTC), le meuble de salle de bains évolue de +10,5 % par rapport à 2020 et de +5,6 % par rapport à 2019, soit moins vite que l’ensemble des familles de produits. D’après l’IPEA, il est « le plus corrélé aux mises en chantier de logements neufs », dont la reprise est timide. La cuisine, elle, affiche la meilleure croissance, donnée à +19,5 %/+16 % par rapport à 2020/2019, et un chiffre d’affaires de 4,18 milliards d’euros.
Les pure players progressent moins vite que les magasins
La croissance est plus forte chez les spécialistes (dont le négoce sanitaire), qui progresse, sur toutes les familles de produits, de +24,6 %/+22,2 %, avec un chiffre d’affaires de 3,88 milliards d’euros. Quoique plus modeste, la croissance des GSB atteint tout de même +14,1 %/+17,3 % et des ventes de 2,03 milliards d’euros. Néanmoins, au cours de cet exercice, les enseignes ont, d’après l’Ipea, « renforcé leurs positions sur le marché des meubles de salle de bains pour lesquels elles demeurent […] leaders […] avec presque la moitié de la valeur vendue à leur actif. » Le circuit aura également profité de cette année 2021 pour monter en gamme sur son offre cuisine, avec succès au vu des progressions enregistrées. Enfin, côté meublant le dressing a toujours le vent en poupe.
La grande distribution ameublement et ses enseignes ont été les plus impactées par les fermetures pour raisons sanitaires. Des problèmes d’approvisionnement et de stocks se sont également produits au cours de l’année, rallongeant les délais de livraison et incitant le consommateur à se tourner vers d’autres enseignes. Enfin, des acteurs importants ont fermé de nombreux points de vente au cours de l’année 2020, impactant 2021. « Dans ces conditions, commente l’Ipea, un recul d’activité du circuit de seulement -2,7% par rapport à 2019 ne constitue pas forcément une mauvaise performance. »
L’e-commerce (pure players uniquement) poursuit sa croissance sur ce marché, même s’il le fait moins vite que le commerce physique. Les magasins s’étaient préparés à la vente en ligne durant et après les fermetures de 2020. Mais il semble que, quand il le peut, le consommateur continue de privilégier le magasin. Enfin, selon l’Ipea, « le circuit aura également été régulièrement confronté à des problèmes de stock, ce qui aura ralenti sa croissance. »