Malgré des investissements importants, Schell, fabricant allemand de robinetterie de collectivité, n’a pas trouvé sa place sur le marché français. Sa succursale de Nice sera bientôt fermée.
Schell, spécialiste allemand de robinetterie de collectivité, n’a pas réussi à s’imposer en France. Il est vrai que le marché français est unique en son genre, animé par deux fabricants hexagonaux à la fois très solidement implantés et multiproduits, donc capables de répondre à tous les besoins des ERP (établissements de santé, collectivités dures, bars-restaurants…).
Après cinq ans de travail, malgré les investissements réalisés, le volume des ventes de Schell n’a pas décollé. Bruno Fetter, arrivé en mars 2018 pour tenter d’inverser la tendance, reconnaît aussi quelques erreurs stratégiques : notamment celle d’installer la succursale à Nice et non pas dans l’est de la France, à proximité de l’Allemagne, où la marque est bien implantée ; mais aussi celle de ne pas avoir suffisamment travaillé la prescription.
Schell a donc récemment pris la décision de fermer sa succursale de Nice, qui le sera à la fin du mois d’août 2019. Mais il ne s’agit pas d’un sauve-qui-peut, plutôt d’un repli stratégique. Le fabricant allemand garde en effet un pied en France, dans l’Est précisément, où il réalise une bonne part de son chiffre d’affaires. Il continue également de livrer ses clients, dont la prise en charge restera assurée.
L’offre de Schell est originale, en particulier son système intelligent de gestion des réseaux de distribution d’eau à distance, baptisé e-Schell. Il permet au gestionnaire de dialoguer avec les robinets de la marque, de réaliser des rinçages à distance, des programmations, etc. Il y a aussi la vaste gamme de robinets d’équerre qui, outre leur aspect pratique et esthétique, apportent des fonctions (thermostatique, filtrations…) qui constituent une vraie valeur ajoutée.
Photo : usine Schell à Olpe, en Allemagne.