Vitrine de l’industrie italienne de la salle de bains, le (beau) salon du meuble de Milan nous laisse cependant sur notre faim : les propositions se sont beaucoup uniformisées et les tendances s’effacent. Surgissent cependant, ici et là, quelques belles ou bonnes idées.
Abritée dans les halls 22 et 24 du parc des expositions de Milan, cette sixième édition du salon international de la salle de bains a réuni plus de 200 exposants. C’est peu si l’on compare à l’ISH de Francfort, voire au Cersaie de la belle époque, qui réunissait deux fois plus d’exposants. Mais il n’empêche : le salon de Milan est une belle vitrine.
Après le Cersaie de Bologne, de plus en plus concentré sur les revêtements en céramique, c’est donc à Milan que se découvre désormais la salle de bains à l’italienne. Même s’ils sont bien représentés, les industriels allemands restent calés sur l’ISH de Francfort, auquel ils réservent leurs nouveautés. Un salon du meuble qui a accueilli, tous secteurs confondus 372 151 visiteurs, soit 4 % de plus qu’il y a deux ans –, sans compter le Fuorisalone – le salon du dehors – où se pressent toute la semaine durant professionnels et particuliers passionnés. Car c’est toute la ville qui, chaque année, célèbre le design.
Où sont passées les tendances ?
Aurions-nous tout inventé dans la salle de bains ? Evidemment non. Toutefois, depuis une dizaine d’années, sous l’influence de quelques designers de talent, les équipements se sont épurés et les matériaux banalisés. Cette esthétique dépouillée, qui constitue actuellement un standard, a tout emporté et, désormais, tout ressemble à tout. Dans cet océan de minimalisme, les tendances disparaissent. Ce que l’on relève aujourd’hui, ce sont des idées ou des petites ruptures. Mais rien qui constitue une véritable différence.
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