Confier les nouveaux produits à des designers réputés (Sieger Design, Philippe Starck, Antonio Citterio…) a constitué une contribution déterminante pour hisser la salle de bains au rang de pièce à vivre, sans oublier que J.-C. Delepine, quelques années auparavant, l’avait introduite dans l’univers du luxe et du raffinement.
Dès lors, le design (réussi) est devenu une véritable valeur ajoutée pour les produits de la salle de bains. Hélas, le mot design ne cesse d’être galvaudé : il s’est démocratisé non par l’originalité mais par le copiage, et les « stylistes » l’ont achevé en le poussant vers l’extravagance et le ridicule.
En clair, tout est devenu design, et lorsque GDF Suez, rebaptisé « Engie », présente fièrement à ses abonnés une facture améliorée par son « nouveau design », on réalise que le terme n’a plus guère de sens. Cela ampute singulièrement sa valeur ajoutée. Le design étant partout, comme la poussière, le consommateur juge inutile de le payer cher. Il est bien plus intéressé par une idée neuve : la personnalisation des produits. Une bonne idée quand elle ne se limite pas au gadget, mais qui a de l’avenir, en attendant « l’auto-construction » avec les imprimantes 3D.
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