Produite en édition limitée, la collection Jaipur est une invitation à l’évasion. Inspirée par l’ornementation luxuriante et l’exotisme des palais d’Inde, la manufacture Volevatch livre un hommage sculptural à l’éléphant, figure sacrée du Rajasthan et thème central de cette robinetterie fantasque, aux nombreux développements.
Créée sur-mesure, Jaipur a vu le jour sur une requête du décorateur Jacques Garcia [1]. Pour satisfaire cette commande hors-norme ayant pour thème central l’éléphant, Igor Volevatch a imaginé une série de robinetteries et d’accessoires digne de la salle de bains d’un maharadjah. Omniprésent dans la culture hindoue et considéré comme la monture des souverains, l’animal, vénéré entre tous, fait rimer l’eau avec le divin. Notons que c’est en veillant avec un peu trop de zèle sur un bain céleste que Ganesh a perdu sa tête d’humain, remplacée par la première venue… celle d’un pachyderme [2]. Un autre mythe, celui d’Airavata, fait lui aussi sens dans l’univers de la robinetterie. Cet éléphant blanc appartenant à Indra, roi du panthéon védique et dieu de la pluie, est celui dont la trompe arrose les terres desséchées pour les rendre fertiles. Cette légende semble transposée dans le laiton massif ou le bronze : finement ciselé dans le métal, l’appendice nasal de l’animal se mue en bec, marqué par des courbes voluptueuses qui se déploient également au niveau des manettes.
Pour agrémenter ce fabuleux bestiaire, Volevatch convoque les motifs emblématiques de l’art et de l’architecture moghols : le corps du mélangeur a des allures de colonne torsadée, de même que la colonne de douche, des fleurs de lotus stylisées prenant naissance sur cette tige tandis que d’autres pétales, pareils à des camélias, se déploient sur les rosaces, jusqu’au bouton central de la plaque de commande de chasse…
Les +
♦ La collection de robinetterie Jaipur s’étend au-delà du point d’eau, comprenant des ensembles de douche, douchettes, mitigeurs…, ainsi que des boutons de meubles et placards, patères, porte-papier, sèche-serviettes, plaque de déclenchement de toilette…, destinés à créer un ensemble hors du commun.
♦ Jaipur a été dévoilée lors de la Milan Design Week 2024 à la Rossana Orlandi Gallery où, dans une mise en scène végétale signée Maurizio Clavero Kozlowski, les pièces de la collection émergeaient d’une jungle luxuriante.
♦ Design Igor Volevatch.
[1] Jacques Garcia a fait édifier une fabuleuse maison moghole dans le parc de son château normand du Champ-de-Bataille : « Le pavillon des Rêves illustre ma passion pour l’Inde. Au cours d’innombrables voyages, j’y ai acheté des merveilles, bâtiments, objets et meubles, tous authentiques vestiges des XVIe et XVIIe siècles. »
[2] La genèse de Ganesh mérite d’être racontée. Fils de Shiva, il a été conçu par son épouse… en son absence. Souhaitant poster un gardien à l’entrée de son bain, Pârvatî lui a donné forme à partir des fragments de sa propre peau flottant à la surface de l’eau. Prenant à cœur sa mission, celui qui avait les traits d’un homme adulte a cru bon de faire barrage au retour de Shiva. Ignorant son existence, son « père » lui trancha la tête… qui, sur l’insistance de Pârvatî, furieuse de cet « infanticide », fut remplacée à la hâte par la première qui se présenta aux dieux… celle d’un éléphanteau.