Horus rend hommage à un courant en vogue outre-Atlantique dans les années 1930 au travers d’une collection de robinetterie dans la veine de l’Art déco, style qui a le vent en poupe : Zephyr. Mitigeurs et mélangeurs sont marqués par un élan caractéristique et des arrondis émoussant les angles, proposés dans trois éventails de finitions, dont de vraies couleurs, inédites.
Considéré comme l’un des premiers designers automobile et figure de proue de ce courant moderniste, Harley J. Earl partait du principe qu’« en montant tous les jours dans sa voiture, l’américain moyen doit pouvoir imaginer qu’il part en vacances toute l’année. » Une vision utilitariste et hédoniste à fois, qui pourrait bien s’appliquer à la salle de bains avec la collection Zephyr si l’on se penche sur les fondamentaux de ce courant artistique américain…
Dans le sillage de l’Art déco dont il est une émanation tardive, le Streamline traverse l’Atlantique et prend le nom de style Paquebot en débarquant sur le Vieux Continent. Typique des années 1930, il fait souffler un vent nouveau sur le design qui, épris de vitesse, privilégie les lignes fluides et aérodynamiques, calquées sur celles des véhicules les plus cossus et innovants de l’époque, qu’ils voguent sur les mers, les routes ou dans les airs. En aluminium ou en bakélite (le matériau de synthèse de l’époque), les objets courants (les premiers à être produits en série) adoptent alors leur profilé en goutte d’eau et rompent avec codes préétablis, la dimension décorative allant toujours de pair avec la fonctionnalité. Tout en affirmant leur utilité au quotidien, transistors, réveils, fers à repasser ou grille-pains deviennent beaux et fuselés… Parmi les tenants de cette nouvelle discipline industrielle appelée design, le Français Raymond Loewy, immigré aux États-Unis en 1919 et à qui l’Amérique doit notamment les courbes mythiques de la bouteille de Coca-Cola, n’hésitait d’ailleurs pas à affirmer que « la laideur se vend mal ».
A l’instar des bolides qui fascinent le monde à l’entre-deux-guerres, c’est ce mouvement synonyme de progrès mécanique qui caractérise la collection de robinetterie Sephyr et que le robinetier alsacien reprend à son compte. Car, au-delà de cette esthétique futuriste inspirée par l’âge d’or de l’industrie des transports et du luxe, pour Horus, « le streamline est la parfaite démonstration d’un discours cohérent entre forme, matériaux et moyens techniques », selon les mots de son directeur marketing, Tristan Rodriguez. Réalisant l’amalgame entre l’élégance à la française et ces galbes longilignes, cette gamme aura, d’après Thierry Ancel, designer de la maison de robinetterie basée à Obernai, « nécessité la mise en application de l’ensemble de nos savoir-faire d’exception dans l’unique but d’atteindre l’évidence du trait…». Il est vrai qu’en anglais, Streamline signifie non seulement « caréner» ou encore « moderniser », mais aussi « rationaliser ».
Les +
♦ Une collection complète en laiton, pour le point d’eau, le bain et la douche, et comprenant une vingtaine de références, sur gorge et à encastrer, dont des mitigeurs de lavabo (débit 8 litres/min).
♦ Dix finitions : usuelles (chrome, nickel brillant ou mat), dans le goût de l’époque ; décoratives (noir mat, canon de fusil, laiton satiné), en phase avec les principales tendances actuelles ; exclusives (rose ou bleu pastel, vert forêt et blanc ice), avant-gardistes et colorées, pour se démarquer.
♦ Le choix, selon les modèles, entres des manettes longilignes ou des croisillons qui vont en s’évasant comme des hélices et présentent un relief guilloché sur le dessus (décor de fines stries parallèles).