Fiora lance Spring, un receveur dont la texture est signée Simone Polga qui avait remporté le concours « It’s Texture Time » lors du salon de Milan, en 2018. De la collaboration avec ce designer italien naît une édition limitée dont la surface craquelée adresse un message d’alerte rappelant combien l’eau est le bien précieux de tous, à respecter.
Passant en phase d’industrialisation, l’idée originelle défendue par Simone Polga n’a pas été édulcorée. L’expression artistique du projet présenté par ce créatif multidisciplinaire basé à Milan, spécialiste de l’image de marque, de l’identité visuelle et du design environnemental, est intacte, telle qu’elle avait été exposée sur le stand Fiora lors du salon Il Bagno 2018.
Car la forme a du fond avec la texture Spring. Le designer a nourri son imagination de l’observation de deux phénomènes naturels : « la photosynthèse de la chlorophylle, un processus essentiel à la vie, et la sécheresse, un événement qui marque une rupture authentique du processus naturel. » Vue sous la lentille de son microscope, une feuille présente des sillons qui peuvent être mis en parallèle avec les fissures qui fendillent un sol aride, typique des climats secs, voire désertiques, symboles absolus du manque d’eau (qui peut conduire à la mort de toute forme de vie).
Le choix de cette texture crevassée prend tout son sens dans la salle de bains. En mettant en relief (au propre comme au figuré) la valeur vitale de l’eau, la texture Spring fait du receveur un socle fertile dont le rôle n’est plus seulement fonctionnel. A sa manière, par son design unique, elle devient un agent de sensibilisation sur la nécessité de préserver les ressources naturelles, précisément là où l’eau s’écoule à perte, sous la douche.
Si Spring passe du stade de prototype primé à celui de produit commercialisé, c’est dans une édition limitée à 5 000 exemplaires dont les plus importants négoces européens auront l’exclusivité. D’un point de vue marketing, ce « collector » récompense ainsi la fidélité des meilleurs revendeurs de la marque. Il confirme également la dimension artistique de cette texture lauréate d’une compétition ouverte aux architectes, designers et étudiants internationaux. Du point de vue de l’acheteur final, il « anoblit » un produit de grande consommation en promettant une forme d’exclusivité. Cette stratégie d’incitation repose sur l’effet de rareté, comme dans le registre de l’art, secteur qui travaille souvent avec des œuvres numérotées, ou encore le luxe qui revalorise les objets (et in fine la marque, car toute la communication médiatique créé un « événement » autour de ce produit hors-norme).
Pour différencier son offre avec Spring et continuer à se distinguer face à la banalisation des textures qui inondent le marché, Fiora mise sur l’originalité de ce motif, composé en explorant des pistes nouvelles, menées « outside the box » comme on dit dans le jargon industriel. Intégrer un design issu d’une réflexion expérimentale est un pari osé… même si la série limitée (mais peut-être pas éphémère pour autant) atténue la prise de risque, la marque étant déjà connue pour proposer des textures exclusives et variées de ses collections en polyuréthane.
Dans le cahier des charges du concours figurait la capacité à personnaliser et rendre uniques le receveur et les panneaux de douche Fiora en Silexpol. A l’issue de la commission d’examen présidée par le designer Matteo Ragni pour qui « faire parler la surface d’un receveur de douche est en soi un grand défi de design », le prototype de la texture gagnante a été évalué avant de passer en production, la présentation sur le stand de la marque constituant l’occasion d’un vaste consulting auprès des clients.
Les +
♦ Une texture exclusive, proposée en quatre teintes tendance : blanco total, carbon, tuile, deep blue.
♦ Une gamme de receveur extra-plat, avec vidage latéral caché (ton sur ton), disponible en largeur 70-80-100 x 140-160-200 cm et recoupable sur chantier.