Commandité par Kingfisher, le rapport GoodHome a été dévoilé lors du lancement de la marque éponyme, qui prône le « Toujours plus simple » dans la réalisation des projets de rénovation, « parce qu’être bien dans sa maison contribue au bonheur ». Une étude qui, en s’intéressant à ce qui fait que l’on se sent bien chez soi, pointe des leviers de croissance et de marché pour Castorama et Brico Dépôt, y compris dans la salle de bains.
Dans le cadre de l’enquête conduite durant six mois, entre septembre 2018 et février 2019, 13 489 personnes ont été interrogées afin de produire des données quantitatives et, pour creuser le sujet, 78 entretiens approfondis ont été conduits dans dix pays européens. En France, 2 010 personnes ont été sondées et 15 interviews réalisées (autant qu’au Royaume-Uni). Parallèlement, le suivi du hashtag #happyhome (bienchezsoi) a permis de mieux cerner la manière dont les instagrameurs parlent de leur foyer. Afin de comprendre les enjeux et élargir le débat, Kingfisher a également associé à sa réflexion des universitaires et une batterie d’experts dans des domaines aussi variés que l’architecture, la psychologie, le développement immobilier durable, les neurosciences, l’urbanisation et les sciences sociales.
Feel Good… Think Home
Rédigé sous la houlette de L’Institut de Recherche sur le Bonheur que dirige Meik Wiking, auteur du best-seller Le livre du Hygge (traduit en 31 langues et vendu à 50 000 exemplaires en France), le rapport GoodHome porte un éclairage sur ce que nous croyons être les clefs du mieux-être, arguant qu’il « repose sur la conviction que nos logements façonnent nos modes de vie. Que c’est là où nous puisons confort et sécurité. Où nous baissons la garde pour échanger librement avec nos proches. Où nous nous isolons et nous ressourçons dans un monde où notre attention est de plus en plus sollicitée. »
Le bonheur serait-il dans le wellness ?
Il apparaît au travers de cette étude que la part du logement dans notre perception du bonheur global atteint 15 %, un score supérieur à la santé physique (14 %), au salaire (7 %), à notre métier (3 %) ou notre situation familiale (3 %). Seule la santé mentale fait mieux (17 %). Et, point de corrélation notable, parmi les gens qui se sentent bien chez eux, 73 % disent aussi être heureux dans la vie. Un enseignement qui pourrait bien montrer (du moins entre les lignes) l’intérêt porté à la salle de bains, oasis de bien-être de la maison, où la notion de « plaisir » est désormais pleinement assumée.
Si le sentiment de bonheur domestique croît sensiblement avec l’âge, à partir de 50 ans, il repose sur cinq éléments qui influent positivement cette relation émotionnelle : la fierté (celle de l’accomplissement des réalisations personnelles, dont les travaux d’amélioration du foyer), le confort (la maison comme cocon), l’identité (notre Toit reflet de notre Moi), la sécurité (un sanctuaire à l’abri, protection liée à la confiance accordée dans la durabilité des produits) et le contrôle (la maîtrise de la situation, y compris vis-à-vis de la propriété de son bien).
C’est moi qui l’ai fait (ou fait faire) !
Un enseignement à tirer : l’aménagement de notre maison est quelque chose qui nous rend plus fiers et plus heureux, que l’on s’intéresse ou pas à la décoration et au bricolage. L’essentiel étant de décider soi-même quand et comment adapter sa maison aux différentes étapes de notre existence. Il est question d’évolution constante (et donc de rénovation), mais ce n’est pas pour autant que le pourcentage de personnes se déclarant fières de leur logement surpasse les autres leviers, ce qui permet de mesurer le potentiel de cette « clé », insuffisamment activée. Parmi les sentiments éprouvés à l’égard du foyer, la fierté atteint 64 %, ce qui est un point de mieux que l’identité (63 %), mais nettement moins que le contrôle (la maîtrise des choix qui affectent le lieu de vie, 73 %), le confort (85 %) et la sécurité (86 %).
La recette pour une salle de bain happyness ?
Pointant à la sixième place du classement des pays européens où les gens sont plus heureux chez eux, avec 7,17 points sur 10, la France n’atteint pas le score du bonheur lié au logement des Pays-Bas, qui est de 7,69. Dans la liste des freins, le taux d’humidité dans l’habitat revient dans 14 % des réponses, score assez proche de ceux des pires problèmes cités par les personnes interrogées, à savoir le manque d’espace (20 %) et une température inadéquate (16 %). Suivent ensuite le manque de lumière naturelle (13 %), au point que l’on se demande si ces griefs ne concernent pas de près ou de loin la salle de bains… D’autant qu’en queue de liste des huit points noirs, outre la mauvaise qualité de l’air (9 %) et le manque d’espace vert (10 %), on retrouve le manque d’équipements sanitaires, à hauteur de 5 % !