Il n’existe pas de norme européenne ou française dédiée aux receveurs en matériau de synthèse. Mais la norme NF EN 14527, qui concerne tous « les receveurs de douche à usage domestique », est harmonisée : cela veut dire que chaque receveur commercialisé dans l’Union européenne doit lui être conforme. Elle distingue deux classes de receveurs, dont les niveaux d’exigence n’ont rien à voir.
Les receveurs de douche à usage domestique, y compris ceux destinés à l’hôtellerie, aux résidences étudiantes, aux hôpitaux (hors receveur utilisé dans le cadre de soins médicaux)…, qu’ils soient en céramique, acier, fonte ou matériau de synthèse, mais aussi en marbre ou pierre, doivent, lorsqu’ils sont commercialisés dans l’Union européenne, être conformes à lanorme NF EN 14527 de septembre 2016. Parce que cette norme a été harmonisée au niveau européen, elle constitue un minimum obligatoire. Et que garantit-elle ? Tout dépend de la classe du receveur concerné.
Les receveurs de classe 1 : des exigences qui font la différence
Outre le fait qu’il lui faut présenter un aspect lisse sous une lumière oblique (pas de craquelures, fissures, éclats…), le receveur doit aussi être doté d’un orifice de vidage conforme la norme EN 251 en termes de dimensions et capable d’assurer l’évacuation de toute l’eau présente. C’est la moindre des choses. Lorsque le receveur n’est pas en fonte ou en acier émaillé (matériaux qui font l’objet d’essais particuliers), sa finition de surface « ne doit pas être affectée » durablement par un certain nombre d’agents chimiques (acide acétique, produits alcalins, alcools, agents de blanchiment ou agents tachants) décrits dans le texte : c’est sa « nettoyabilité » qui est en jeu. Le receveur doit également résister aux variations de température, autrement dit aux chocs thermiques, sans se déformer, se craqueler…
Les receveurs de classe 2 : une simple aptitude à la fonction
Un receveur de douche classé 2 doit présenter le même aspect de surface lisse sous une lumière oblique qu’un modèle de classe 1. Il doit pareillement être doté d’un orifice de vidage conforme à la norme EN 251 et en mesure d’assurer l’évacuation de toute l’eau en présence. Enfin, il doit « rester facilement nettoyable » au cours de sa durée de vie prévue. Quoi d’autre ? Rien. Aucune exigence concernant la résistance aux produits chimiques, donc de nettoyage, et aux chocs thermiques. Notons que les receveurs de classe 2 ne peuvent prétendre à la certification NF.
Lire attentivement les notices techniques des fabricants
Il est donc recommandé, en particulier s’agissant de receveurs en matériau de synthèse, de sélectionner un modèle de classe 1. Celle-ci est mentionnée sur l’étiquette apposée sur l’emballage du produit, en-dessous ou à côté du marquage CE (voir sur la photo ci-dessus, CL 1). Dans tous les cas, il est également conseillé de lire avec attention les notices techniques des fabricants, dont certaines réservent des surprises.