139 € TTC : c’est le montant forfaitaire de dépannage que l’entreprise francilienne Plombier.com fait payer aux particuliers qui la contactent. Une somme à la portée budgétaire du plus grand nombre, également destinée à rassurer et à fidéliser.
A l’heure de Frizbiz.com, service de mise en relation des particuliers pour la réalisation de petits travaux de bricolage – il est proposé par Leroy Merlin dans ses magasins –, la stratégie de Plombier.com a du sens. Cette société, créée par Yoni Lellouche, fils de plombier, propose aux Franciliens un prix de dépannage fixe de 139 €, comprenant le déplacement, la première heure de main d’œuvre et les petites fournitures. Ce montant forfaitaire est destiné à lever l’angoisse des particuliers au moment de la fuite, à neutraliser leur peur de se faire avoir, mais aussi à toucher une clientèle sans budget. Huit fois sur dix, il n’est pas dépassé : la fuite est réparée sans que l’équipement en cause ne soit remplacé.
La stratégie de Plombier.com est cadrée : 12 plombiers aux couleurs de l’entreprise sont sur la route, évoluant chacun dans une zone de 80 km. Ils réalisent 5 à 6 interventions par jour, aiguillés par 4 personnes qui répondent aux appels téléphoniques des particuliers, mesurent le degré d’urgence de l’intervention et organisent les tournées. En cas d’urgence, un délai d’intervention de deux heures est assuré. Dans l’entreprise, installée à Montreuil, un stock de petites fournitures assure aux plombiers le réassort basique, mais un contrat passé avec Le forum du Bâtiment leur permet de se réapprovisionner à proximité des chantiers, si besoin.
Testée en 2012, le concept est opérationnel depuis 2015 et fonctionne, assurant à l’entreprise une croissance de 10 % par an. Selon Plombier.com, chaque Francilien a besoin d’un artisan tous les trois ans. La zone étant peuplée, le vivier de clients est important. Un tiers des appels est généré par le bouche à oreille. Le reste de la demande arrive grâce à la publicité, réalisée par affichage et radio. Plombier.com a des ambitions nationales mais, entre embauches, franchises… rien n’est encore décidé.