Entamée en juillet 2023, la construction de l’usine de céramique sanitaire de Duravit au Québec devrait s’achever avant l’automne 2025. Sa particularité : elle est équipée de fours à rouleaux électriques qui seront alimentés quasi exclusivement avec de l’électricité d’origine hydraulique.
« Nous pensons que la première cuvette WC sortira du four électrique de notre nouvelle usine canadienne au cours du troisième trimestre 2025 », prévient Christian Gilles qui, ancien directeur de production du site français de Bischwiller en Alsace, dont le four s’est définitivement éteint à l’automne 2023, puis de celui de Hornberg en Allemagne (siège social de Duravit), va diriger celui de Matane (Québec).
Le bâtiment de 35 000 m² réservé à la fabrication est pratiquement achevé et n’attend plus que les fours à rouleaux, annoncés pour le mois de mars 2025. Alimentés par de l’hydro-électricité, ils vont permettre à Duravit de progresser dans son objectif de devenir totalement carboneutre d’ici 2045 « et ce, en renonçant au maximum à la compensation carbone. »
Développés par Riedhammer (groupe Sacmi), leader mondial en fours industriels, ils vont engendrer, selon le communiqué de presse, une économie annuelle de CO₂ qui devrait atteindre 8 500 tonnes. La fabrication, hautement automatisée, passe par un procédé de moulage sous pression et des systèmes de transport sans conducteur. De plus, l’implantation géographique directement sur les rives du Saint-Laurent facilite la logistique et le transport des marchandises, assurant une économie supplémentaire jusqu’à 1 500 tonnes de CO₂ par an.
Ce nouveau site industriel va produire essentiellement pour le marché américain, selon le fabricant. Il s’inscrit dans sa stratégie « local for local », laquelle « permet d’assurer la pérennité des emplois sur les sites allemands », dont les infrastructures, anciennes, sont sans doute peu compatibles avec la décarbonation.