Surdimensionné, travaillé comme une œuvre d’art, éclairé, accessoirisé, décoré…, le miroir occupe l’espace au-dessus, mais aussi au-delà du point d’eau, avec lequel il fait parfois corps.
Au salon de la salle de bains de Milan 2018, le miroir est plus qu’un simple objet fonctionnel et s’impose comme un élément de décoration. Au-dessus du lavabo, du meuble ou du plan-vasque, il s’étire en hauteur, parfois jusqu’au plafond. Qu’il soit rond, carré ou rectangulaire – et dans ce cas plus haut que large, à la manière d’un trumeau –, il est surdimensionné, s’imposant et imposant le point d’eau qu’il surplombe… ou pas ! Car certains miroirs sont décalés par rapport à la vasque, invitant l’utilisateur à faire un pas de côté pour se voir… S’agit-il d’écourter le séjour devant la robinetterie pour économiser l’eau, de faciliter le partage de la salle de bains ou tout simplement de rompre avec les usages… ?
Dans certains cas, le miroir, découpé, est imbriqué dans le plan de toilette. Il habille le mur au-dessous de celui-ci et, dépassant sur le côté, il permet de se voir en pied. Dans d’autres cas, il fait corps avec le point d’eau, utilisé à la manière d’un panneau sur lequel la robinetterie, murale, est fixée. Quand il est indépendant, le miroir est souvent accessoirisé et, à la manière d’un serviteur, propose casiers, étagères, porte-savon, barres porte-serviettes…
Mais le miroir en pied, joliment encadré et simplement adossé au mur à la manière d’une psyché, est également très présent. Il peut intégrer une tablette, un porte-serviettes, une patère… Posé à proximité de la douche ou du point d’eau, il présente des dimensions parfois généreuses, et meuble les grandes salles de bains.