La collection Ma de Falper porte la signature de l’éminent bureau Foster + Partners [1] qui, se référant au concept japonais du même nom, a imaginé un point d’eau dans lequel mobilier, miroir et robinetterie, repositionnés les uns par rapport aux autres à la faveur d’une réflexion sur la place laissée au vide, en modifient l’usage.
Minimaliste, l’esthétique de la collection de salle de bains Ma s’inspire de la pensée nippone éponyme, dont la lecture de l’espace diffère radicalement de l’approche occidentale. Le Ma explore la « distance existant naturellement entre deux ou plusieurs objets placés l’un à la suite de l’autre, l’intervalle, espace ou vide entre deux éléments […] », qui ne les séparent pas, mais les lient au contraire [2].
Ainsi, pour former un Tout, le point d’eau en îlot cultive les pleins et les vides entre ses composants. Les pleins du meuble en bois formant un « bloc » rectangulaire qui, avec sa façade lisse, semble massif, les tiroirs étant déportés sur le côté. Les vides de la robinetterie sur pied alimentant le plan-vasque ultra fin (épaisseur 1 cm) en marbre ou en solid surface, lequel intègre sa commande ainsi que des plateaux de dépose fixes, dont la taille et la position sont à choisir lors de la configuration.
Cette construction originale invite l’utilisateur à tourner autour du point d’eau, utilisable de part et d’autre puisque le miroir toute hauteur, associé à la robinetterie sur pied aux lignes aériennes et accessoirisée d’une tablette circulaire, n’est pas placé au-dessus de la vasque, mais décalé d’une vingtaine de centimètres (ci-dessus). L’espace laissé libre symbolise la flexibilité de la collection, « différents éléments [pouvant] être ajoutés, reconfigurés pour satisfaire à une myriade d’espaces de vie. » Adaptée aux solutions meublantes suspendues que Ma propose également, une variante de cette robinetterie sur pied, sans miroir cette fois, se prolonge par un « bras » horizontal qui, disposant d’un point d’ancrage au mur, peut éventuellement accueillir une serviette de toilette (ci-dessous).
Les +
♦ Le point d’eau Ma se décline en deux modèles : autoportant (L 110 x P 50 x H 87 cm, doté de quatre tiroirs latéraux, plan avec vasque intégrée et plateau de dépose positionné à gauche ou droite) ou suspendu (L 100-120-140-160 x P 45 x H 36 cm doté de tiroirs en façade, plan avec vasque intégrée et, selon dimensions, un ou deux plateaux de dépose de différentes largeurs, positionnés gauche et/ou droite).
♦ Vasque disponible en onze marbres (avec des pierres naturelles colorées en plus des classiques Carrara, Calacatta Gold, Pietra Grey, Statuario et Nero Marquinia) et dix-sept solid surface (Cristalplant Bio Active) dont les très tendance Curry, Mango, Terracotta, Night Blue en plus d’une palette de gris/brun…
♦ Meuble et plateaux intégrés au plan de toilette proposés en trente-deux coloris de laque mate ou brillante (dont les dix-sept finitions de Cristalplant Bio Active de la vasque pour des coordonnés parfaits) et six essences de bois massif (dont quatre tonalités de noyer).
♦ Deux systèmes de robinetterie en acier inoxydable AISI 316L, en finition brossée ou PVD noir sont associables à Ma : sur pied (avec miroir rectangulaire, toute hauteur et inclinable, L 45 cm x H 181,3 cm) ou mural (avec tubulure horizontale, L 109,2 x H 100,8 x P 16,3 cm) et manette de commande intégrée au plan de toilette ou murale.
♦ Design Foster + Partners.
[1] Le travail du britannique Norman Foster, figure majeure de l’architecture et du design industriel à qui l’on doit notamment le viaduc de Millau, fait l’objet d’une rétrospective au Centre Pompidou à laquelle ont pris part l’agence Foster + Partners et la Norman Foster Foundation, donnant à voir dessins, carnets de travail, maquettes et prototypes (jusqu’au 7 août 2023).
[2] In Isozaki Arata, « La notion d’espace-temps au Japon », trad. C. Polak, MA Espace-temps du Japon, Paris, Musée des Arts décoratifs, 1978. Cité par Michael Liken dans Les limites du ma. Retour à l’émergence d’un concept « japonais », article paru dans la Nouvelle revue d’esthétique 2014/1 (N°13, pages 45 à 67).