Sur un marché de la douche en croissance, les ventes de receveurs prêts à carreler reculent. Elles subissent la concurrence des modèles en matériaux de synthèse, dont l’aspect séduit les consommateurs et la simplicité de pose les installateurs.
A la louche, on estime à 1,2 million le nombre de douches mises en œuvre chaque année en France (tous réseaux de distribution confondus), dont un tiers serait carrelé – soit 400 000 environ. Parmi celles-ci, une moitié serait maçonnée, l’autre mise en œuvre à l’aide de receveurs prêts à carreler.
Toutefois, des chiffres plus précis et plus récents montrent une baisse sensible des ventes de receveurs prêts à carreler. Evaluées à un peu plus de 160 000 pièces en 2016, elles seraient en recul de 9 % par rapport à 2015. C’est dans le négoce qu’elles décrochent, en chute de 17 %. Mais elles se maintiennent en GSB, en légère hausse, de 1 %. Le réseau professionnel représenterait moins de la moitié des ventes globales et la GSB un peu plus de la moitié.
Dans le négoce, les receveurs prêts à carreler perdent des parts de marché au profit des receveurs en matériaux de synthèse, qui continuent leur insolente progression. Les professionnels plébiscitent les solutions faciles à mettre en œuvre en solitaire, qui leur permettent d’éviter le carreleur, donc de mener leurs chantiers sans contrainte de planning et de facturer une prestation globale. En revanche, les consommateurs qui tiennent encore à la douche carrelée sol et murs – même si elle est difficile à entretenir –, préfèrent les receveurs prêts à carreler, a priori plus accessibles en termes de mise en œuvre que les formes de pente maçonnées.
Mais les spécialistes, notamment Wedi, Jackon Insulation et Lazer, ont mis sur le marché des receveurs prêts à carreler sans… carrelage ! Ces produits ont plusieurs avantages de leur point de vue : ils sont esthétiques et ultra légers, et leur permettent de mettre un pied dans les salles d’expo, donc d’être visibles aux yeux des particuliers.
Photo : receveur Primo carré, Wedi.