Alors qu’outre-Rhin, dans le neuf, 61 % des douches sont à zéro ressaut, en France, c’est l’inverse : l’accès ne se fait pas de plain-pied dans 62 % des cas. Ces chiffres et d’autres sont issus d’une étude signée Titze GmbH sur le marché des baignoires et douches dans les dix premiers pays d’Europe, dont le nôtre.
Titze, cabinet allemand de conseil en management, vient de publier une étude sur le marché des baignoires et receveurs de douche dans dix pays d’Europe comparables, soit l’Allemagne, l’Autriche, la Suisse, les Pays-Bas, la Belgique, la Grande-Bretagne, la France, l’Italie, l’Espagne et la Pologne. Tous réunis, ces derniers représentent 410 millions d’habitants et 12 millions de baignoires, receveurs et douches de plain-pied (y compris réalisées à l’aide d’un receveur prêt à carreler, hors formes de pente maçonnées), soit 2,6 milliards d’euros en 2021.
En moyenne, dans ces pays, le zéro ressaut constitue déjà plus de 46 % des douches des logements neufs, en particulier en Allemagne, pour 61 % d’entre elles. Mais pas en France, où 62 % des receveurs ne sont toujours pas de plain-pied.
Le négoce aurait une part de marché moyenne de 42 %
D’après Titze, la distribution professionnelle réalise 42 % des ventes de baignoires et receveurs de douche dans ces pays, contre 27,6 % pour la grande distribution, qui a progressé grâce à la crise sanitaire. L’e-commerce, qui prend ici en compte les pure players et les ventes en ligne des enseignes de distribution, s’est également développé, réalisant déjà 19 % du marché. En la matière, la Grande-Bretagne devance tous les pays, suivie de l’Allemagne.
Selon la même répartition, en France, sur ces deux marchés (voir graphique ci-dessus), Titze estime la part de la distribution professionnelle à 42,5 % (hors vente en ligne), en indiquant une « tendance […] clairement à la baisse ». Le contract, évalué dans cette étude, concentrerait 7 % des ventes. La GSB est donnée à 31,5 % et l’e-commerce à 16,5 % (pure players ou pas), en croissance rapide. Les spécialistes de la cuisine restent marginaux, avec un petit 1 % des ventes.
En France, pratiquement une baignoire sur deux est rectangulaire
46,2 % des baignoires vendues en France seraient rectangulaires et 30,4 % ovales. Les versions d’angle constitueraient 11,3 % des ventes, contre 2,9 % seulement pour les asymétriques et 1,2 % pour les hexagonales. Les 8 % restants englobent les baignoires octogonales, rondes, semi-rondes, à deux places, avec zone de douche ou semi-îlot.
Selon Titze, 18,8 % des baignoires coûtent moins de 500 euros (enter level) et 32,9 % entre 500 et 1 000 euros (lower middle class). Le moyen de gamme (middle class) pèserait 22,4 % du marché et le segment moyen supérieur (upper middle class) 10,5 %. Le haut de gamme, entre 3 001 et 5 000 euros, représente 12,5 % du marché (upper class) et le luxe (exclusive level) 2,9 %. Notez qu’il s’agit-là de prix de vente TTC au consommateur.
Environ 40 % des receveurs de douche sont vendus moins de 500 euros
En France, 13 % des receveurs de douche sont vendus moins de 250 euros (entry level) et 26,6 % entre 251 et 500 euros (lower middle class). Le moyen de gamme (middle class), entre 501 et 750 euros, concerne 35,4 % des modèles et le moyen de gamme supérieur, entre 751 et 1 000 euros, 18,1 %. Enfin, le haut de gamme (upper level), dont les prix sont compris entre 1 001 et 1 500 euros, pèse 6,5 % des volumes et le luxe (exclusive level), dont les prix sont supérieurs à 1 500 euros, 0,4 %. Là encore, la segmentation est réalisée à partir des prix de vente consommateur TTC.
Informations sur l’étude
♦ Edition mars 2022, en allemand et en anglais.
♦ 560 pages, 338 tableaux et graphiques.
♦ Prix : 5 000 euros HT.
♦ Cette étude est la deuxième d’une série dédiée à l’univers de la salle de bains. Déjà parue, Les meubles de salles de bains, armoires de toilette et miroir lumineux. A venir, Les cloisons de douche, La céramique sanitaire et les WC lavants, La robinetterie et les systèmes de douche.