Délaissée en rénovation, la baignoire subit en plus les effets du recul de la construction neuve : après deux années consécutives de croissance, les ventes diminuent en 2018 par rapport à 2017, de 15 300 pièces.
Après des années 2016 et 2017 positives, en 2018, les ventes de baignoires, qui se sont élevées à 536 400 pièces, ont reculé de -2,8 % en volume et de -5,8 % en valeur, établie à 48,34 millions d’€. Fortement dépendantes de la construction neuve – tous les logements, sauf les plus petites surfaces, en sont systématiquement équipés –, elles sont également impactées par l’engouement du consommateur pour la douche (les ventes de receveurs sont, elles, stables). Toutefois, la perte de volume se fait dans le réseau professionnel, indique l’Afisb, la GSB maintenant le niveau de ses ventes : c’est donc le chantier et le segment haut de gamme qui souffrent le plus. De plus, tous les matériaux sont en recul, en particulier les matériaux de synthèse autres que l’acrylique, à l’inverse de ce qui s’est produit en 2017 par rapport à 2016.
Le prix moyen (HT fabricant) d’une baignoire en acrylique est de 80 €, celui d’une baignoire en matériau de synthèse 298 € et celui d’une baignoire en acier ou en fonte 61 € (ce qui laisse penser que l’essentiel des baignoires en acier sont vendues en chantier). Tous ces prix moyens sont en baisse par rapport à l’année dernière, en particulier les matériaux de synthèse, de près de 4 %.
Les baignoires en acrylique représentent 67 % des volumes vendus et 59 % de la valeur de ce marché, les baignoires en matériaux de synthèse 7 % des ventes et 23 % de la valeur, et les baignoires en acier et fonte 26 % des volumes et 18 % de la valeur.
Notons que, après 8 ans de progression constante, les ventes de pare-bains, qui accompagnent normalement la baignoire, reculent cette année de -4,9 % en volume et de -7,2 % en valeur.
Ce que dit l’Afisb
L’Afisb note que le recul se fait essentiellement dans le réseau pro, où le nombre de baignoires visibles dans les showrooms a tendance à se réduire. Les ventes sur Internet ne représentent que 0,5 % des volumes mais, aussi marginales soient-elles, elles se font à un prix moyen deux fois plus élevé que le marché. Toutefois, sachant que la majorité des baignoires vendues dans le négoce vont au chantier, qui achète à prix plancher, il n’est pas étonnant que le consommateur paie sa baignoire plus chère sur les sites d’e-commerce. D’autant qu’on ne connaît pas le prix moyen d’une baignoire vendue en rénovation (hors chantier).
Ce que dit la Fnas
Côté Fnas, la valeur des achats de baignoires nues a atteint, en 2018, 40 329 418 €, soit -8,9 % par rapport à 2017. Une baisse imputable, selon la fédération, « à la mutation des baignoires vers les receveurs de grande taille amorcée depuis plusieurs années déjà. » Cette famille de produits pèse 3,3 % du total des achats du sanitaire dans le négoce.
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