Selon le Meuble Français (Unifa), le marché du meuble de salle de bains a de nouveau reculé en 2016 dans le réseau grand public, de -0,4 % en valeur. C’est beaucoup moins qu’en 2015, mais symptomatique d’un secteur qui ne cesse de perdre de la valeur. Mais ne généralisons pas : les chiffres de l’Afisb, attendus en mai, seraient, eux, orientés à la hausse.
Le marché du meuble a représenté, en 2016, 9,56 milliards d’€ TTC, dont 2,6 %, soit 240 millions d’€ TTC, sont dus au meuble de salle de bains (contre 25,8 % pour le meuble de cuisine, soit 2,47 milliards d’€ TTC). Il est orienté à la hausse pour la deuxième année consécutive, de 2,3 % par rapport à 2015. Selon l’Unifa, après un très bon premier semestre et un mois de juin à +9,7 %, le marché s’est effondré au mois d’août, catastrophique (-8,3 %), et n’a pas retrouvé son élan. Les deux familles de produits qui progressent le mieux sont, comme tous les ans, la cuisine (+3,7 %) et la literie (+5,5 %)
Pour la cinquième année consécutive, le meuble de salle de bains est donc en recul, de 0,4 % (en valeur). Après un premier semestre positif, 2016 aurait pu être l’année de la reprise, indique l’Unifa, tout en rappelant que le secteur reste fortement assujetti à l’activité de l’immobilier, neuf ou ancien. Mais Christophe Gazel, directeur de l’Ipea, souligne un prix de vente moyen qui ne cesse de se dégrader.
Dans le secteur grand public, l’offre est essentiellement concentrée dans les grandes surfaces de bricolage. Les rares spécialistes de la cuisine qui n’ont pas renoncé au meuble de salle de bains (groupes Mobalpa et Schmidt) peinent à développer la salle de bains chez leurs revendeurs. Du côté de la grande distribution ameublement, seul Ikea persiste et reste offensif, « avec une offre très simplifiée » selon Christophe Gazel, mais bien présente dans les points de vente.
Toutefois, il semble que l’Afisb (Association des industriels de la salle de bains), qui comptabilise également la grande distribution, annonce une année 2016 positive pour le mobilier de bain. Ce qui voudrait dire que le négoce est en progression. Nous attendons donc ces chiffres, qui seront dévoilés au mois de mai prochain.