En 2015, il n’y a qu’un perdant sur le marché du meuble domestique, en hausse globale de 2,4 % : c’est le meuble de salle de bains, qui recule à nouveau, de -4,2 % en valeur selon l’Ipea.
Les sondages de milieu d’année le prédisaient, les chiffres donnés par l’Ipea ce jeudi 4 février 2016 le confirment : le marché du meuble a renoué avec la croissance et affiche enfin, après trois années consécutives de recul, un bilan positif avec un chiffre d’affaires de 9,34 milliards d’€ TTC, en hausse de 2,4 %. Les grands gagnants ? La literie (+4,1 %), la cuisine (+3,8 %), les canapés, fauteuils et banquettes (+3,6 %) et les meubles de jardin (+2,7 %). Le meuble meublant, qui représente 32,4 % du secteur, ne progresse pratiquement pas (+0,4 %).
Pour le meuble de salle de bains, c’est la douche froide : il est en décroissance de 4,2 % avec un chiffre d’affaires de 240 millions d’€ TTC (valeur clients, hors circuit professionnel). L’Ipea souligne sa grande dépendance vis-à-vis de la construction neuve et remarque que « les investissements des consommateurs se portent avant tout sur les pièces à vivre comme le salon et la cuisine. » Un coup dur pour la salle de bains qui se croyait devenue une pièce à vivre comme les autres. A moins que le concept ne passe plus par le meuble mais par la douche, par exemple, qui intéresse beaucoup les consommateurs d’aujourd’hui. Toutefois, Christophe Gazel, directeur de l’Ipea, met l’accent sur la guerre des prix qui règne dans la grande distribution et sur le déficit de marques qui, contrairement à ce qui se passe dans l’univers de la cuisine, n’ont pas le poids nécessaire pour communiquer, développer des stratégies d’offres…
Revenons au meuble : l’e-commerce, qui concentrerait aujourd’hui plus de 12 % des ventes, avancerait deux fois plus vite que le marché. Internet fait désormais partie du parcours d’achat du client Français qui, plus que les autres Européens, est enclin à acheter en ligne, en particulier s’il appartient à une catégorie socio-professionnelle supérieure. Mais rares sont les pures players du secteur qui gagnent de l’argent. Quoi qu’il en soit, les fabricants doivent s’adapter, d’autant que l’on parle d’une part de marché de 20 % à 5 ans pour les ventes en ligne.
Par ailleurs, selon la filière, représentée par la Fnaem (fédération du négoce de l’ameublement) et l’Ameublement français (industries françaises de l’ameublement), la campagne Meublothérapie lancée en fin d’année a bien démarré. Réservée au web pour des raisons de budget – limité à 400 000 € –, elle a pour ambition de toucher 1 million de personnes d’ici quelques mois. De plus, une nouvelle marque, déposée par l’Unifa, est mise à la disposition des industriels : « l’Ameublement français ». Fédérant l’ensemble de la fabrication – mobilier et agencement pour la maison, le bureau, le mobilier urbain – elle veut accroître la visibilité nationale et internationale des industriels.
@Jaeger : C’est malheureusement avec ce genre de réflexion que le prix moyen des meubles baissent. Il faut savoir expliquer au client les différences de qualité, de finition concernant ces meubles, des contraintes des fabricants au niveau des normes.
Pouvez-vous réaliser des meubles sur-mesure chez Bricoman ???? Le problème est que de plus en plus de professionnels ne savent plus se vendre, ni vendre la qualité des produits proposés = Tjs la comparaison avec les produits des grandes surfaces de bricolage… Comparez-vous une BMW, une Audi avec une Dacia (je n’ai rien contre Dacia… Lol).
Quand je vois les prix des meubles chez mes fournisseurs, je vais chez Lapeyre ou Bricoman, ils ont de la qualité et des prix corrects, et je prends une marge, il y en a marre des fabricants qui pensent que meuble de salle de bain=beau=luxe=cher.