Le chalumeau, l’installateur et le savoir-faire
Ah, le chalumeau ! Il serait l’outil intouchable, l’archétype du savoir-faire du plombier, le dernier rempart contre le bricoleur du dimanche… Comment ça ? Les générateurs hybrides, le chauffe-eau thermodynamique sur air extrait, les commandes de douche encastrées, les ciels de pluie, la pile à combustible, la baignoire îlot… ne seraient donc pas plus représentatifs de la technicité et des compétences des installateurs d’aujourd’hui ? En quoi souder est-il plus professionnel que sertir ? En quoi le savoir-faire de l’installateur doit-il passer par la soudure ou la brasure plutôt que par le sertissage ? Certes, le raccord à sertir est plus coûteux que le raccord à souder, mais dès lors que l’on s’attache au temps passé sur le chantier, qui a un coût, plutôt qu’au prix payé au comptoir, le sertissage apparaît comme une solution d’avenir pour l’installateur.
De plus, le cuivre, matériau noble et haut de gamme, permet de réaliser des installations d’autant plus qualitatives qu’il est assemblé par sertissage. En effet, réalisé à froid, celui-ci a l’avantage de conserver au cuivre sa résistance mécanique, contrairement à la soudure qui, du fait du choc thermique, le fragilise. De plus, il évite la production de carbone, toujours susceptible de favoriser la corrosion, et celle de gaz toxiques, de plus en plus souvent sous contrôle sur les (grands) chantiers. Quant à la tenue dans le temps du raccord, elle est assurée.
Encore plus simples que les raccords à sortir, il y a les PushFit, qui sont des raccords instantanés mis en œuvre sans outillage. Les installateurs ne l’aiment pas et ne les utilisent pas, les considérant comme des accessoires de bricoleurs. Toutefois, nombre d’industriels leur prédisent un bel avenir, parce que leur simplicité d’usage a des avantages, par exemple quand il s’agit d’effectuer des raccordements dans les lieux inaccessibles.
Photo : Express.
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