Manuel Rodriguez, président du groupe Kramer, a envoyé, ce vendredi 5 février 2021, une lettre d’intention à Kohler, dans laquelle il confirme sa volonté de racheter le site industriel de Damparis et propose la reprise de 91 emplois.
Première étape franchie ! Après une étude de faisabilité, le groupe Kramer s’engage sur le rachat de l’usine historique de Jacob Delafon à Damparis, dans le Jura. Dans sa lettre d’intention, il établit un rétro planning d’ici au 30 juin 2021, date à laquelle Kohler serait déchargé de la partie opérationnelle, tandis que la production de plusieurs milliers de pièces céramique Jacob Delafon serait assurée entre les mois de juin 2021 et juin 2022 à des conditions tarifaires avantageuses par rapport aux coûts de revient actuels. Enfin, la reprise de 91 emplois est annoncée.
Ce projet est rendu possible par l’adhésion de la distribution, en tous cas d’un client partenaire qui, selon Manuel Rodriguez, a confirmé « son intention de nous confier la production d’un certain nombre d’appareils céramique en 2022 et plus encore en 2023. » La fabrication des produits Kohler serait poursuivie, le temps que de nouvelles gammes soient développées, lesquelles pourraient, dès avril 2022, être mises en production, permettant le désengagement de Kohler à partir de juin 2022, de préférence progressif.
Il est évident, précise le président du groupe Kramer, que les volumes fabriqués durant les premières années d’activité ne permettront pas de rentabiliser l’unité de production. La montée en puissance, graduelle, se fera grâce à l’apport de nouveaux marchés et clients. « Notre expérience en la matière nous permet d’affirmer que nous sommes en mesure d’assurer dans les 3 à 5 années un volume sur site de 250 000 pièces, mais nous sommes conscients que, techniquement, cette montée en puissance ne peut s’opérer que graduellement. » Il est donc impératif, pour que le projet soit viable, que les pouvoirs publics accompagnent la démarche, non pas pour compenser le déficit de pièces produites, mais plutôt pour « accompagner un développement progressif des ventes sur un site qui s’avérera surdimensionné dans les premiers exercices, mais indispensable dans sa dimension de départ au développement moyen terme. » Le groupe acquéreur est convaincu que, dès le troisième exercice « de cette nouvelle ère », les effectifs devront être renforcés de manière significative sur le site.
La balle est dans le camp de Kohler, conclut Manuel Rodriguez, dont le groupe, accompagné de spécialistes dans les domaines juridique, fiscal et du droit immobilier, « est dès maintenant en ordre de marche pour faire progresser l’avancement du projet. »