Par rapport à 2021, les importations françaises de robinetterie sanitaire – mélangeurs et mitigeurs – sont en légère croissance en valeur, de +1,9 %. La part venue de Chine est, elle, en forte hausse.
En 2022, la France a importé 29 690 tonnes de mélangeurs et mitigeurs, pour une valeur de 574 millions d’euros, soit une progression de +1,9 % par rapport à 2021 (30 955 tonnes et 563 millions d’euros) selon les chiffres des douanes datés de mars 2023. Ramené au kilo, le prix de ces robinetteries est passé de 17,21 euros en 2020 à 18,20 euros en 2021 et à 19,33 euros en 2022, soit une hausse de +12,3 % en deux ans et de +6,2 % en 2022. Ainsi, cette (petite) hausse de +1,9 % en valeur cache une très nette baisse des volumes.
L’Allemagne n’est plus notre premier pourvoyeur
L’Allemagne, premier fournisseur de la France en 2021 avec 36 % de parts de marché, le demeure en 2022, à 32,6 %. Les ventes, données à 187,1 millions d’euros en 2022, sont en baisse de près de -9 %.
Notons que l’Hexagone demeure le premier pays de destination des productions allemandes selon les chiffres du VDMA, syndicat allemand des fabricants de robinetterie du bâtiment. Avec 191,7 millions d’euros de mélangeurs, mitigeurs et autres robinetteries sanitaires livrés en 2022 et une baisse par rapport à l’année précédente de -1,9 % [1], la France se situe loin devant les autres pays, dont la Chine, deuxième pays de destination, qui absorbe 108,6 millions d’euros de l’export allemand, en hausse de +5 %. Au troisième rang, l’Australie est également en croissance. Globalement, les ventes allemandes reculent dans la plupart des pays d’Europe, sauf aux Pays-Bas, en Tchéquie et en Suisse.
La Chine gagne des parts de marché en France
La Chine, en 2022, a approvisionné pour 182,2 millions d’euros de marchandises, contre 153,8 en 2021, soit une croissance de +18,5 %. Si l’on compare à 2020, l’import de robinetteries chinoises a progressé de +47 % (et de +42 % par rapport à 2019). La masse gagne en valeur, passant de 10,98 euros/kg en 2020 à 13,72 en 2022, soit une hausse de +34 %. Les volumes ont donc bien augmenté.
L’Italie, en troisième position, perd également du terrain, avec 106,9 millions d’euros et 18,5 % de parts de marché en 2022, à comparer aux 110 millions d’euros et 19,6 % du total de l’import français en 2021.
Néanmoins, l’Union européenne demeure le premier pourvoyeur de robinetterie sanitaire en France, qui en fournit pas loin de 63 %.
Les ventes de l’Espagne, la Tchéquie et du Portugal progressent
Parmi les fournisseurs qui se développent en France, il y a le Portugal : en 2022, celui-ci a fourni près de 10 millions de marchandises, contre 6,3 millions en 2020, soit une croissance de +58 % en deux ans. C’est aussi le cas de l’Espagne, qui progresse de près de +48 % sur la même période et de +15 % entre 2021 et 2022, ainsi que, dans une moindre de mesure, de la Tchéquie, dont les ventes, d’environ 12 millions d’euros, gagnent +7,6 % par rapport à 2021.
[1] Les chiffres des douanes allemandes, donnés par le VDMA, et ceux des douanes françaises ne correspondent pas, d’autant que, dans ce compte-rendu, nous ne prenons en compte que les mélangeurs et mitigeurs alors que le VDMA leur ajoute la robinetterie sanitaire (type robinets d’équerre, robinets d’arrêt de WC, etc.), qui correspond à une autre nomenclature. En théorie, les importations françaises depuis l’Allemagne devraient être identiques aux exportations allemandes vers la France, mais dans les faits, ce n’est jamais le cas, quels que soient d’ailleurs les produits considérés.