Boffi déploie une troisième adresse dans le 7e arrondissement, au cœur du Paris Rive Gauche. Mitoyenne du showroom historique de la cuisine, cette enseigne dédiée au bain revendique son expertise technique tout en offrant des propositions esthétiques inspirantes, étendard d’un « art de vivre à l’italienne ».
Le 232 boulevard Saint-Germain bat désormais pavillon italien. Ce local de 80 m² sur deux niveaux (dont un souplex éclairé par un puits de lumière, photo) jouxte le showroom dédié à l’univers de la cuisine implanté depuis 1988 dans un appartement typiquement haussmannien de 300 m². Mettant en scène deux domaines très visuels dont la technicité va de paire, cet ensemble jumelé forme maintenant une vaste vitrine identitaire qui contribuera sans nul doute à renforcer l’implantation dans la capitale de Boffi, lequel a pignon sur rue dans le quartier depuis déjà 30 ans.
Retravailler la spécificité de la salle de bains
Stratégique, cette troisième acquisition fait suite à la métamorphose de l’ancien showroom salle de bains de la rue de la Chaise (7e ar.). Depuis janvier 2018, l’adresse est en effet passée sous enseigne De Padova, maison milanaise de mobilier design avec laquelle Boffi a fusionné au printemps 2015. Résolument axé projet, cet espace agencé comme un loft et constitué d’une suite décloisonnée de pièces thématiques (bibliothèque, salon, salle(s) de bains…) expose des solutions d’aménagement complètes qui reposent sur la synergie des trois marques du groupe : De Padova, Boffi et les créations du label danois MA/U Studio (dont Boffi a acquis 75 % en 2017).
Vers la notion de projet
Incarnant ce même art de vivre transalpin, ce nouveau lieu Boffi exclusivement dédié à la salle de bains (ce qui n’est le cas qu’en France) a vocation à « réunir toute l’expertise de Boffi Bain dont la proposition se trouvait éclatée », comme l’explique Diane Delamare, ambassadrice de la marque à Paris. Plus technique (le bureau d’étude loge dans les étages du 234) sans se départir d’une forte dimension inspirationnelle avec des propositions adaptées non seulement aux grands mais aux petits espaces urbains, cette surface commerciale « n’est pas conçue comme un showroom » et tient à « aller plus loin que de la vente d’objets, en s’orientant vers la notion de projet ». Toute la force de vente possède ainsi une formation d’architecte d’intérieur (avec des spécialisations en cuisine, sdb, dressing) afin de garantir au porteur de projet la transversalité des connaissances. Un partage du métier qui permet le suivi rassurant et efficace par un unique interlocuteur, la notion de référent étant très appréciée par la clientèle (en particulier VIP, confidentialité oblige).
Comprenant de la robinetterie déclinée en acier inox (satiné mat ou poli) et « gris PVD », des miroirs sur-mesure, des accessoires, des meubles mais aussi des revêtements (partenariats avec Domenico Mori, Salvatori, Nerosicilia), deux espaces douche et quatre espaces meuble sont mis en scène, le travail sur catalogue exprimant en complément l’étendue des possibilités offertes, sur-mesure compris.
Un art de vivre exclusif
Outre l’iconique colonne de douche Pipe avec sa valve-mitigeur rouge (Marcel Wanders, 2001, photo), les dernières créations de Boffi occupent le rez-de-chaussée. « Composable totalement sans limite », la collection Upper Wall Boiserie signée Piero Lissoni (à la tête de sa propre agence et directeur artistique de Boffi) a été présentée cette année à Milan. Elle incarne une modularité absolue tout en faisant la part belle à l’utilisation de matériaux sophistiqués tels que les miroirs, les bois et les pierres (panneaux abaissés à 7 mm, en marbre blanc de Carrare, Pietra d’Avola, Crema d’Orcia). Fruit d’une longue collaboration, c’est le premier meuble réalisé en commun avec Salvatori, entreprise partenaire spécialisée dans le revêtement haut de gamme (marbre, pierre naturelle). Exclusives, les façades de meubles sont en Pietra d’Avola, le mur (motif Lito Verde), le plan-vasque et, parfaitement encastré à fleur, le lavabo Floe (Keiji Takeuchi, 2018) sont en Crema d’Orcia. Exposée en duo et surmontée du miroir oblong Solstice (Piero Lissoni, 2017), l’unité compacte B15C (Norbert Wangen, 2008) se destine aux espaces plus contraints. Arborant une vasque monobloc biseautée en marbre Nero Marquinia avec retour latéral coordonné (variante possible en Cristalplant) et façade effet métallisé (existe aussi en bois), elle est équipée du mitigeur Eclipse (Studiocharlie, 2014) en finition « Gris PVD ».
Design, matériau et fonction à l’unisson
Au sous-sol, le système Greene (Piero Lissoni, 2012) en verre trempé assure le cloisonnement entre la douche et la baignoire ovale Iceland en Cristalplant (Piero Lissoni, 2008, photo O.Helbert). Finitions, matériaux et design sont encore en vedette dans la proposition minimaliste Due C (Victor Vasilev Architect, 2014) qui exploite le contraste bichrome entre Corian et PaperStone et Wood-In (Piero Lissoni, 2016), meuble vasque à fort rangement (2 tiroirs fermés + 2 espaces ouverts) en bois (chêne) recouvert d’un plan partiel en marbre intégrant la vasque rectangulaire à poser en tôle à fond coordonné Garden (Piero Lissoni, 2016), éclairé par la suspendue led en aluminium Giò (2014).
Repères
♦ Entreprise italienne fondée en 1934, Boffi travaille la cuisine (depuis 1934), la salle de bains (1980) et les systèmes de rangement (2010).
♦ Deux filiales : Boffi SPA (fabrication) et Boffi Trade (distribution).
♦ Chiffre d’affaires : 91,5 millions d’euros, dont 82 % à l’export, et 71 % pour la cuisine, 24 % pour la salle de bains, 5 % pour les systèmes de rangement.
♦ Présent dans 57 pays, 320 collaborateurs.
♦ En France : showrooms à Cannes, Lyon, Montpellier et Paris, 28 collaborateurs, chiffre d’affaires de près de 10,4 millions d’euros (2016).
♦ Boffi Paris : 232-234, boulevard Saint-Germain, Paris 7e. Boffi-paris.com.