Le robinetier Hansgrohe SE annonce l’acquisition du néerlandais ESS, Easy Sanitary Solutions, fabricant de solutions de vidage pour la douche. Il élargit ainsi ses compétences sur son univers de prédilection tout en s’alliant à un industriel qui, comme lui, a fait du design une arme de progrès.
Ce n’est pas le mariage de la carpe et du lapin, bien au contraire. Sous réserve de l’approbation des autorités européennes de la concurrence, Hansgrohe SE vient en effet d’acquérir la majorité du capital de l’entreprise familiale Easy Sanitary Solutions (ESS) BV, dont le siège social est à Oldenzaal, aux Pays-Bas. Ces deux industriels sont non seulement complémentaires, notamment sur l’univers de la douche, mais ils ont tous deux une grande culture de l’innovation et du design.
Le fabricant néerlandais, spécialiste de la douche à l’italienne, propose une large gamme de rigoles, caniveaux et siphons, ainsi que des accessoires de salle de bains, telles des niches de rangement murales à encastrer. Actif en Europe, y compris en France, ainsi qu’aux USA, il emploie une centaine de personnes sur deux sites industriels, dont l’un, réservé au montage, est situé en Allemagne. Il affiche une forte croissance et une rentabilité intéressante, qu’il pourra développer encore grâce à Hansgrohe, présent dans le monde entier par l’intermédiaire de ses 33 filiales et 22 bureaux de vente. La marque ESS va perdurer et l’entreprise rester autonome, devenant une business unit, autrement dit un centre de compétence.
« Notre famille s’agrandit » commente Frédéric Pfeiffer, directeur général de Hansgrohe France, qui se réjouit des futures collaborations que l’union de deux entreprises créatives laissent augurer, ne serait-ce qu’au niveau des accords de finitions entre les deux catalogues de produits. Mais sachant que l’un fait couler l’eau – jets, bien-être, économies – tandis que l’autre la récupère pour l’évacuer –, on peut espérer une cascade d’innovations en synergie.
D’autres projets de rachats pour Hansgrohe ? « Nous sommes à l’écoute du marché », répond Frédéric Pfeiffer qui précise, un brin mystérieux : « Nous n’excluons pas de développer des produits complémentaires à nos gammes avec des partenaires. »