Geberit AquaClean se démarque en proposant une (re)lecture originale de son univers. Avec La Jeune Fille au Jet, bande-dessinée née de l’imagination débridée de Mathide Manka, les WC lavants Tuma, Sela et Maïra, piliers de l’offre, deviennent des personnages en chair et en eau. Ces « bulles » donnent un vrai coup de frais à la communication qui, avec fantaisie, prend sans s’égarer de la distance avec le sujet !
Situé rue Berger à Paris, l’Espace conseil Geberit (qui accueille notamment deux salons d’essais AquaClean), a pour voisin immédiat la Bourse du Commerce, édifice circulaire abritant depuis peu la prestigieuse Collection Pinault. C’est l’un des points de départ de La Jeune fille au jet, qui lie l’intrigue à l’art, et pas seulement au neuvième du nom. Un autre repère place sur le même plan l’avènement des Impressionnistes, courant synonyme de modernité qui a littéralement fait date, et la création la même année, en 1874, de l’entreprise suisse par Gaspar Melchior Gebert, à l’avant-garde d’une autre révolution, sanitaire cette fois.
Faisant sens, cette correspondance sur la frise du Temps n’a pas échappé à l’illustratrice Mathilde Manka. De cette croisée de destins à l’enchaînement de dessins, la bande dessinée qu’elle signe emprunte au film d’espionnage, ce biais lui permettant d’associer, précise-t-elle, « les codes glamour du genre » aux toilettes. Ce sujet au traitement réputé délicat, il faut dire qu’elle l’explore déjà en image dans l’une des rubriques fétiches de Flush. C’est d’ailleurs ce magazine traitant de « l’actualité (dé)culottée » qui édite pour le compte de Geberit ce recueil destiné aux professionnels (architectes, décorateurs, agenceurs, artisans) et au grand public « curieux de découvrir d’un autre œil tout l’univers Geberit AquaClean »…
Dans cet album, un héros en chair et en eau doit assurer la sauvegarde d’un tableau sur lequel plane un danger de vol imminent : La Jeune Fille au Jet. Signé Marthe Borisot, ce joyau pictural est le clou d’une rétrospective organisée par une certaine Fondation Pianault, quelques lettres savamment contrepèteries maintenant le flou entre la réalité et cette fiction… Storytelling, humour et calembours sont les ingrédients de cette communication décalée autour des WC avec douchette qui ambitionnent de faire « entrer l’hygiène corporelle dans une nouvelle ère de confort ».
Puisque les fonctions lavantes sont devenues pratiquement invisibles sur les cuvettes et abattants, quoi de plus parlant que les tribulations d’un agent secret pour en rendre compte ? Et c’est bien sûr le plus « armé » de ses affidés – Maïra – que Geberit mandate pour remplir, sans en avoir l’air (c’est le principe), ladite mission. Pour déjouer le plan machiavélique qui menace La Jeune Fille au Jet (mais pas que, suspens), l’agent Maïra sera amené à dégainer tout son équipement, digne de celui fourni par la section Q à 007 et sur lequel repose l’avancée de l’énigme. Au travers de séquences narratives cultivant l’absurde sans discréditer le produit, les innovations dont la compréhension réclament d’ordinaire du sérieux sont transposées dans un univers cartoonesque.
Une double planche vulgarise les principales caractéristiques des WC lavants (sans pour autant ressembler à une notice technique) tandis que leur utilité est (dé)montrée au fil des rebondissements, de bulle en bulle. Une manière de capter jusqu’au bout l’attention du lecteur, amené à porter un regard neuf sur l’efficacité (au propre comme au figuré) du « pistolet Whirlspray » ou encore de la « douchette dame » que manie avec adresse (au tir) l’agent Sela, et grâce à quoi (attention, tout petit spoiler), cette histoire fun finit bien. Moralité, sans davantage divulgâcher : rien n’égalera jamais le pouvoir de l’eau… et surtout pas la chimie (ni le papier, serait-on tenté d’ajouter). Tout un symbole, fédérateur !
La Jeune Fille au Jet, bande-dessinée écrite et illustrée par Mathilde Manka (36 pages), éditée par Flush SAS Summertime pour Geberit Sarl, commanditaire. Tirage à 5 000 exemplaires. Illustration : ©Mathilde Manka – FLUSH / Summertime 2021.