Etabli à 2,986 milliards de francs suisses, le chiffre d’affaires de Geberit recule de -3,1 %, mais augmente de +1,3 % hors effets de change. Le résultat net est, lui, en hausse par rapport 2019, faisant du spécialiste suisse l’un des industriels les rentables de l’univers de la salle de bains, si ce n’est le plus rentable.
Le Covid-19 n’a pas entamé les performances de Geberit, dont le chiffre d’affaires consolidé, établi à 2 986 millions de francs, a diminué de -3,1 %, mais augmenté de +1,3 %, compte tenu des effets de change. L’EBIT (bénéfices avant intérêts et impôts), de 772 millions de francs, est lui aussi en hausse, de +2 %, correspondant à une marge de 25,8 %. Malgré un résultat net en baisse de -0,7 %, qui s’élève à 642 millions, le rendement du chiffre d’affaires est, lui, en croissance, calculé à +21,5 % en 2020, contre 21 % en 2019.
Toutefois, indique le groupe, si les résultats sont en hausse, c’est également dû au Covid-19 ou, plus précisément, à la réduction des dépenses que la crise sanitaire a engendré, notamment en marketing et déplacements, mais aussi aux niveaux élevés de flexibilité dans la production et la logistique, à la baisse des prix des matières premières, à la couverture de change naturelle et aux augmentations de prix. Grâce à ces mesures, il a également été possible de compenser les augmentations significatives des dépenses de personnel et les investissements supplémentaires effectués dans le digital.
L’Allemagne (+7,3 %), l’Autriche (+5 %) et la Suisse (+4,1 %) sont les marchés les plus dynamiques pour Geberit, y compris parce qu’il y est solidement implanté, ainsi que l’Europe de l’Est (+3,2 %) et les pays nordiques (+2,9 %). Les marchés les plus affectés par la crise sanitaire sont le Royaume-Uni/l’Irlande (-15,7 %), la Péninsule ibérique (-10,9 %), l’Italie (-8,3 %) et la France (-6,9 %), du fait des fermetures de chantiers, indique le communiqué de presse. Sur l’ensemble de l’année 2020, le chiffre d’affaires net ajusté des devises en Europe a augmenté de + 2 %. Mais la pandémie a également eu un impact en dehors du Vieux Continent, notamment au Moyen-Orient/Afrique (-14,1 %) et en Extrême-Orient/Pacifique (-7,2 %). En Amérique, le chiffre d’affaires a augmenté de + 1,7 %.
Concernant la France, d’autres explications sont avancés par la filiale, en particulier le changement de marque. Celui-ci a eu lieu en 2020, entrainant le déstockage de la céramique Allia, suivi d’une optimisation des nouveaux stocks Geberit. Les effets positifs sur les ventes de cette stratégie sont attendus en 2021, grâce à un de taux de service et une notoriété notablement supérieurs.
Si l’on s’attache aux produits, les volumes des ventes (corrigés des effets de change) ont augmenté de +2,3 % pour la famille salle de bains (devant le mur) et de +2,1 % pour les systèmes d’installation et de rinçage (derrière le mur), tandis que les systèmes de canalisations reculent légèrement, de -0,8 %, en raison de la faiblesse de la construction neuve et du contract.
Par ailleurs, selon la presse spécialisée allemande, Geberit prévoit plus de 50 millions de francs suisses d’investissements dans ses usines de Lichtenstein et Pfullendorf (Allemagne), Villadose (Italie) et Ekenäs (Finlande). De quoi renforcer la productivité à moyen terme.