La nouvelle stratégie de Kingfisher porte ses fruits : Castorama et Brico Dépôt ont retrouvé le chemin de la croissance. Avec un chiffre d’affaires d’environ 5 milliards d’euros (4 309 millions de livres sterling), la progression est de +5,1 %, à périmètre équivalent, contre +4,78 % pour le marché, selon l’indice GSB/Banque de France.
La réorganisation commerciale de Kingfisher commence à payer. Le chiffre d’affaires de l’exercice 2020-21 (clos le 31 janvier 2021) s’est élevé à 12,3 milliards de livres (soit environ 14,4 milliards d’euros), en progression de +7,1 %, avec un résultat opérationnel qui, en hausse de +27,5 %, a franchi le milliard d’euros.
Les deux enseignes françaises du groupe, Castorama et Brico Dépôt, affichent également de bons chiffres, portées par leur autonomie retrouvée, qui a permis la réintroduction des marques et gammes auxquelles le marché hexagonal est attaché, combinée à une meilleure efficacité de la chaîne d’approvisionnement, au retour des événements commerciaux et autres promotions, au développement du click & collect (avec picking dans les magasins), à la mise en place de nouveaux services (avec le rachat de NeedHelp, par exemple, qui répond au besoin de DIFM (Do-It-For-Me)… Résultat : Castorama progresse de +6,2 % (2 265 millions de livres sterling, soit environ 5 milliards d’euros) à périmètre constant et Brico Dépôt, qui a retrouvé son ADN de discounter, de +3,8 % (2,3 milliards de livres, soit environ 2,65 milliards d’euros), correspondant à une augmentation globale de +5,1 %, à comparer aux +4,78 % que le marché a réalisé selon l’indice GSB/Banque de France.
Autres chiffres notables : les ventes en ligne de Castorama ont augmenté de +187 % en 2020-21 et celles de Brico Dépôt de +169 %, représentant, selon le rapport financier, environ 5 % des ventes totales de chaque enseigne, à comparer aux 2 % de l’exercice précédent. Toutefois, au niveau groupe, l’e-commerce pèse 18 % du chiffre d’affaires (contre 8 % lors de l’exercice précédent), boosté par le click & collect qui, en progression de +226 %, en réalise 78 %. A noter, les produits en marques propres pèsent 44 % du chiffre d’affaires du groupe, en hausse de +7,5 %.
Enfin, si Kingfisher prévoit d’augmenter le nombre de ses magasins, c’est en réduisant leur taille moyenne, avec l’ouverture de surfaces de moins de 2 000 m² et le redimensionnement des plus grandes. Le groupe teste actuellement de nouveaux formats, notamment en France avec l’implantation, en plein centre de Lille, d’un « format express » de 380 m², ouvert 7 jours sur 7, offrant 4 000 références en libre-service et l’ensemble de l’offre en retrait rapide à J+1.
Thierry Garnier, PDG du groupe Kingfisher, est optimiste concernant l’année à venir : le nouvel exercice a démarré positivement, avec un premier trimestre en hausse de +24,2 %, grâce en particulier à une forte demande au Royaume-Uni et en France.