Si la salle de bains devient un jour un lieu dédié au bien-être, ce sera sans la baignoire balnéo, dont les ventes sont passées en 2018 sous la barre des 10 000 pièces. Faut-il s’en étonner ?
La baignoire n’a pas été à la fête en 2018, en particulier la baignoire balnéo. Car si les ventes de baignoires nues reculent, celles des baignoires balnéo sont en chute libre. Certes, le marché augmente en valeur, mais il perd près de 20 % en volume. Autant dire qu’à ce rythme le filon sera rapidement tari. La faute à qui ? Aux installateurs qui n’y croient plus, aux salles d’expo qui ne les montrent pas, à nos salles de bains trop exiguës et sans lumière du jour…
Pourtant, l’hydromassage horizontal n’est pas mort, mais les consommateurs s’équipent de spas plus que de baignoires balnéo, préférant buller au jardin et au soleil, en profitant de sa famille et du paysage, et en s’offrant un lieu pour patauger tout en évitant la piscine. Car les ventes de spas progressent, selon les spécialistes, lentement mais sûrement, chez les particuliers comme dans les lieux publics. L’hôtellerie, en effet, en installe même dans les chambres haut de gamme, malgré les contraintes d’hygiène qu’ils imposent…
Les systèmes mixtes, dont le prix moyen est de 1 542 € (HT fabricants), sont toujours les plus vendus, pesant 84 % des volumes et 89 % de la valeur. Les systèmes à eau représentent 11 % des volumes et 9 % de la valeur, avec un prix moyen de 909 € HT. Enfin, les systèmes à air, qui sortent d’usine à 1 289 € HT en moyenne, ne comptent plus que pour 5 % des volumes et 4 % de la valeur.
Selon l’Afisb, le réseau professionnel progresse en volume par rapport à la GSB, qui ne réalise désormais plus que 28 % des ventes (contre 33 % en 2017), ainsi qu’en valeur. Les marques représentent les deux tiers des ventes, y compris dans le réseau grand public, et le no-name 6 %, soit moins de 600 pièces qui sont vendues pour les deux tiers dans le réseau de distribution grand public.
Selon la Fnas, les achats de baignoires balnéo se sont élevés en 2018 à 7 515 877 €, en recul de -15,9 % par rapport à 2017. Ils représentent 0,6 % des achats de la branche sanitaire du négoce et, si l’on ajoute les baignoires nues, les deux familles de produits représentent 3,9 % des achats du négoce sanitaire-chauffage.
<< Précédent | Suivant >> |
- En 2018, le marché de la salle de bains lève le pied
- La céramique sanitaire en 2018 : elle tient bon
- Marché 2018 du bâti-support : au diapason de celui des cuvettes suspendues
- En 2018, le marché de la baignoire est en retrait
- En 2018, les ventes de baignoires balnéo passent sous la barre des 10 000 pièces.
- En 2018, le marché de la robinetterie gagne en valeur
- En 2018, le marché de la douche se maintient, sans plus
- En 2018, le meuble de salle de bains ne fait plus recette