C’est dans un four tunnel alimenté non pas au gaz, mais à l’hydroélectricité, que sera cuite la céramique sanitaire de la future usine québécoise de Duravit. Elle sera opérationnelle en 2025.
Ce n’est pas en Allemagne, mais au Québec, plus précisément à Matane (Gaspésie), que Duravit a décidé de construire « la première usine climatiquement neutre au monde », selon le communiqué de presse. Un choix lié « à la disponibilité d’énergie propre », obtenue grâce à l’hydroélectricité, à la présence d’un port en eau profonde et à la proximité de la matière première (péninsule du Labrador).
Dans ce four électrique de 100 mètres de long développé par Sacmi, 600 pièces céramique pourront être cuites chaque jour durant 16 heures à une température jusqu’à 1 260°, évitant la production de 9 000 tonnes de carbone par an par rapport au gaz naturel, auxquelles s’ajoutent 2 000 tonnes économisées grâce à la disponibilité des intrants et du port pour les livraisons et l’expédition. En pleine capacité, cette usine emploiera 240 personnes qui produiront 450 000 pièces par an.
La première pierre de l’usine, qui devrait être achevée en 2025, vient d’être posée par Stephan Tahy, PDG de l’entreprise, en présence de plusieurs femmes et hommes politiques de la région et du pays, qui chacun ont accordé un prêt à l’entreprise. L’investissement total s’élève à 90 millions de dollars.
Avec ce futur site de production, situé à une « porte d’entrée naturelle vers le marché des Amériques », Duravit va pouvoir accroître sa compétitivité au Canada et aux Etats-Unis, et avancer vers l’objectif fixé par son PDG, d’atteindre le milliard d’euros de chiffre d’affaires en 2025, mais aussi la neutralité carbone d’ici 2045.