Les évacuations en PVC sont-elles correctement raccordées dans nos salles de bains ? Pas toujours, disent les spécialistes… Révisons nos basiques avec Nicoll, qui nous explique le pourquoi du comment.
Tubes et raccords en PVC s’assemblent par soudure à froid, à l’aide d’une colle gel spécial PVC, de préférence certifiée et affichant une marque de qualité (notamment QB, la nouvelle marque de certification du CSTB). Elle doit être utilisée à l’abri de l’humidité.
1. Choisir le bon raccord
Le raccord choisi doit correspondre au diamètre du tube.
2. Couper, ébavurer et chanfreiner le tube
Il s’agit de mettre à longueur le tube, que l’on coupe à l’aide d’une scie spécial PVC (PVC-U) en utilisant une boîte à onglet, afin d’assurer une coupe perpendiculaire à l’axe du tube. La coupe réalisée, le tube est ébavuré côté intérieur et chanfreiné à 45° environ côté extérieur. Ce chanfrein, qui corrige les aléas de la coupe, évite que la colle ne soit chassée entre les parties mâle et femelle lors de l’insertion. L’angle réalisé va également permettre de créer un bourrelet de colle à l’extrémité du tube lors de l’emboîtement en butée.
3. Effectuer un montage à blanc avec traçage
Emboîter à fond sans coller, puis tracer sur le tube la limite de l’emboîtement, ainsi que le repère d’orientation du raccord. S’il existe des changements de direction (coudes, tés…), prendre des repères d’axes, pour éviter les mauvaises orientations. Cela étant fait, dépolir très légèrement les surfaces (bout mâle et emboîture femelle) au papier de verre fin. Puis nettoyer au décapant.
4. Coller correctement, avec la bonne colle
Coller tube et raccord à l’aide d’une colle adaptée. Le mastic, la colle néoprène, le silicone… sont proscrits, y compris s’il existe un jeu important entre le tube et le raccord. Si c’est le cas, soit le tube et/ou le raccord sont de mauvaise qualité – il est recommandé de sélectionner des produits marqués NF, dont les dimensions sont contrôlées –, soit les sections de l’un et de l’autre ne correspondent pas. Dans les deux cas, on ne bourre pas au mastic ou au silicone, mais on adapte le matériel.
Encoller d’abord l’emboîture femelle, puis le bout mâle qui, ainsi, ne sera pas posé au sol, au risque d’être sali. Puis emboîter à fond les deux pièces jusqu’au repère et vérifier le bon alignement grâce aux repères d’orientation pris lors du montage à blanc.
Attention de ne pas effectuer de mouvement de torsion. C’est inutile et cela casse la polymérisation en train de se produire et affaiblit le collage, qui pourrait lâcher au bout de quelques années. S’il y a un excès de colle, on l’essuie à l’aide d’un chiffon propre.
5. Raccordement d’un siphon bouteille…
Siphons de lavabo, d’évier ou de lave-mains sont raccordés à l’aide d’un joint à compression. Protéger celui-ci en le badigeonnant de pâte à joint. Attention de ne pas le vriller en serrant trop fort : serrer à la main, plutôt qu’avec une clé.
6. Raccordement d’un siphon de douche
Si la sortie du siphon de la douche est en polypropylène, elle ne doit pas – ne peut – être collée au PVC. Dans ce cas, effectuer une soudure au miroir (on chauffe les deux parties et, lorsqu’elles sont fondues, on les applique l’une contre l’autre). Sinon, partir en polypropylène jusqu’à la descente d’eaux usées et raccorder au niveau de la culotte de branchement ; ou, plus simplement, utiliser un siphon en PVC marqués NF…