Les ventes réalisées en 2022 par les adhérents de Coédis, fédération des distributeurs en sanitaire, chauffage et électricité [1], sur le secteur de la salle de bains, établies à 1,84 milliard d’euros, sont en croissance de +3,1 % par rapport à 2021.
Pour les adhérents de Coédis, en 2022, la salle de bains a représenté 29 % du chiffre d’affaires total (en hausse de +3,1 % vs 2021), contre 50 % pour le chauffage (+8,1 %) et 21 % pour la plomberie-canalisations (+6,4 %). Il est important de noter que, par rapport aux années précédentes, les chiffres donnés correspondent non plus à des achats, mais à des ventes. Les premiers intégraient les produits mis en stock, tandis que les secondes représentent ce qui a réellement été écoulé au cours de l’année étudiée, en valeur.
Pour qui voudrait comparer ces chiffres avec ceux fournis par l’Afisb, il faut garder en mémoire que ces derniers se veulent une estimation globale du marché de la salle de bains, tous réseaux de distribution confondus, et correspondent à des ventes HT fabricants, estimées en 2022 à 2,011 milliards d’euros. Ils ne sont donc pas comparables à ceux de Coédis, qui sont des prix de vente HT distribution avec un périmètre restreint aux adhérents du négoce sanitaire-chauffage.
Des ventes dans le détail
Mais s’ils n’englobent pas le marché, ces chiffres ont l’intérêt d’aller dans le détail des familles de produits, l’Afisb réservant ce genre de données à ses adhérents. D’une année sur l’autre, des tendances peuvent être dégagées. D’ores et déjà, notons l’insolente croissance des panneaux d’habillage muraux (+30,2 %) qui, rapidement posés et décorativement efficaces, répondent aussi à la problématique du budget.
S’agissant de valeur, les croissances faibles traduisent le recul des volumes. C’est le cas pour la robinetterie, qui affiche un petit +2,3 %, mais aussi pour les receveurs, même si le mix produits, profitable aux matériaux de synthèse, l’atténue. Le chiffre d’affaires des lavabos et vasques en céramique affiche un petit +3,8 %, mais les packs WC à poser baissent, suivant la courbe descendante de la construction neuve. En revanche, les cuvettes suspendues ainsi que les bâti-supports évoluent plus favorablement. Dans le négoce, le mobilier de salle de bains, à +7 %, « conserve une certaine dynamique », indique le rapport Coédis, « portée essentiellement par les MDD ». Contrairement aux chiffres de l’Afisb, les ventes de baignoires nues sont stables, « avec une progression valeur plus marquée en MDD », et la balnéothérapie affiche un inespéré +21 %, qui montre que si ventes il y a, elles passent par les showrooms. Petite croissance en valeur (+2,3 %) pour les parois et pare-bains, qui montre un recul des volumes, de même pour les cabines de douche qui, à -14,3 %, décrochent, du fait de l’arrêt du dispositif Action Logement.
Des perspectives 2023 mitigées
Si, estime Coédis, le négoce sanitaire a bien résisté, 2023 s’annonce moins favorable, notamment du fait de la contraction du marché de l’immobilier neuf et ancien. Néanmoins, l’arrivée de Ma Prime Adapt’ est considéré comme une opportunité, avec des millions de logements à adapter : « Il importe dès à présent de coordonner les plans d’action avec les acteurs du marché de façon à anticiper le lancement des opérations qui devraient durablement soutenir les activités. »
[1] Les chiffres de Coédis, Fédération des distributeurs d’équipements et solutions électriques, génie climatique et sanitaires (ex Fnas), compilent l’ensemble de ceux de ses adhérents sur le périmètre Sanitaire, hors Plomberie et canalisations.