Vous envisagez de vous inscrire sur une plateforme de mise en relation commerciale ? Quel que soit l’objectif que vous poursuivez (acquisition de clientèle, exécution de travaux, approvisionnement des chantiers…), soyez vigilant !
La FFB a récemment réalisé, par l’intermédiaire de L’Obsoco et du site Batiactu, une étude sur les plateformes d’intermédiation dans l’univers du bâtiment (voir les résultats), d’où il ressort que le phénomène est en marche et que rien ne l’arrêtera. Elle a également établi une liste des points à vérifier avant toute inscription, résumés ici.
1. Assurez-vous de la notoriété de la plateforme
Entre deux plateformes, choisissez celle qui a la meilleure notoriété et vérifiez qu’elle est bien référencée sur les moteurs de recherche. Assurez-vous de sa bonne réputation, ainsi que de celle des professionnels qui y proposent leur services, notamment en lisant les avis des clients.
2. Evitez les plateformes agissant en peer to peer
S’inscrire sur une plateforme peer to peer, qui met en relation des particuliers entre eux, revient à se mettre en concurrence avec des non professionnels, qui travailleront à des prix forcément inférieurs.
3. Vérifiez les conditions générales et autre charte de qualité
S’inscrire sur une plateforme de mise en relation nécessite d’approuver ses conditions générales et particulières, généralement listées dans la charte de qualité. Vérifiez qu’elles sont acceptables pour vous (délais de réalisation des devis et des travaux, conditions d’annulation d’un rendez-vous…).
4. Soyez vigilant quant à la nature des prestations réalisées par des particuliers
La FFB recommande de signaler à toute plateforme les offres de travaux faites par des particuliers lorsqu’elles rentrent dans le cadre d’une qualification professionnelle. Précisez à la plateforme, via sa rubrique Contact, l’offre en question, l’identité de son l’émetteur, et joignez si possible des captures d’écran.
5. Protégez votre indépendance commerciale
Vous inscrire sur une plateforme ne doit pas vous empêcher de faire des offres directes aux particuliers rencontrés via la plateforme et qui sont devenus vos clients. De même, vous devez être libre de sélectionner les matériaux que vous mettez en œuvre. A vérifier dans les conditions générales ou charte de qualité.
6. Epluchez les conditions de paiement
Certaines plateformes se rémunèrent via un abonnement mensuel, d’autres prennent une commission sur le montant du devis, qu’il y a lieu d’intégrer au prix de vos prestations.
7. Contrôlez les délais de règlement
Quel est le délai de paiement une fois les travaux achevés ? Pouvez-vous demander un acompte à la commande ? C’est à vérifier.
8. Assurez-vous que la publication des avis et notes des clients fait l’objet d’une modération
A la base des plateformes d’intermédiation, il y a les avis des clients, qui jugent la prestation. Mais tous les clients ne sont pas de bonne foi. Mais que se passe-t-il si les critiques formulées sont sans fondement ? Les avis mis en ligne, par les seuls utilisateurs ayant contracté avec une entreprise, doivent être contrôlé avant publication. De plus, il doit être possible de remonter des doutes sur leur authenticité, tandis qu’une fonctionnalité doit permettre aux artisans mis en cause d’exercer un droit de réponse.
9. Surveillez votre e-réputation !
Contrôlez périodiquement les avis émis par vos clients sur votre compte et signalez à la plateforme tous les commentaires
abusifs, mensongers ou diffamatoires. N’hésitez pas à exercer votre droit de réponse.
10. Vérifiez les modalités prévues en cas de litige
Que se passe-t-il en cas de litige ? Quelle est l’identité du médiateur, désormais obligatoire en cas de litige ? La FFB recommande le recours à la plateforme de médiation Médycis, adaptée aux litiges du bâtiment.