Quand on sait qu’un tiers des toilettes fuit dans les lieux publics, on mesure les économies que pourrait engendrer la pose de chasses sans réservoir ou systèmes de chasse directe. Un enjeu économique, mais aussi écologique, et une manière de s’inscrire dans le Plan Eau du gouvernement, qui vise à réduire d’ici 2030 celle prélevée de 10 %.
C’est le ministère de la Transition écologique, relayé par le magazine Que Choisir, qui a évalué le volume d’eau qui s’échappe quotidiennement d’un réservoir de chasse qui fuit : au moins 600 litres, soit l’équivalent de 400 bouteilles de 1,5 litres et de… 67 packs ! Prenons par exemple un cinéma équipée de quinze cuvettes avec réservoir, dont cinq fuient. Surconsommation totale : 3 m³ par jour (soit, au bout d’un an, 730 000 bouteilles : la consommation journalière de la ville de Marseille…) et, à 4,30 euros le prix moyen du m³ en France, ce sont 4 700 euros qui filent dans les égouts chaque année…
Renforcer la maintenance : une solution efficace mais coûteuse
Dans l’habitat, ces fuites sont rapidement repérées et réparées – du moins on l’espère –, mais dans les lieux publics, tels que les aires d’autoroute, aéroports, écoles…, leur détection est plus complexe, et il est fréquent que l’emballement des consommations d’eau froide constitue la seule alerte.
Dès lors, deux solutions s’offrent aux maîtres d’ouvrage : investir dans un service de maintenance qui contrôle, démonte, nettoie et remplace. C’est efficace, mais coûteux en termes de main d’œuvre et de pièces détachées. L’autre solution consiste à passer aux chasses sans réservoir.
Passer aux chasses sans réservoir : un investissement hyper rentable
Constatant qu’il ne maîtrisait plus son budget eau, en pleine dérive, l’Ehpad de Douai, dans le Nord, a d’abord renforcé la maintenance. Un plombier a donc été missionné pour passer chaque jour en revue les près de trois cents réservoirs WC de l’établissement, et à les réparer si nécessaire. Malgré cette démarche rigoureuse – et coûteuse –, la consommation d’eau a continué d’augmenter et a même atteint un pic de 3 000 m³ par mois, correspondant à plus du double de celle prévue.
En 2020, les 280 réservoirs ont finalement été déposés, remplacés par des systèmes de chasse directe de Delabie, pour un coût par chambre de moins de 700 euros, pose comprise. Le résultat sur les consommations d’eau a été quasi immédiat : de 3 000 m³ par mois, elles sont tombées à moins de 500 m³, soit six fois moins et un retour sur investissement de quelques mois. Le remplacement n’a posé aucune difficulté, les systèmes ont été raccordés sur les colonnes montantes existantes, sans travaux lourds. Depuis, la consommation n’a pas variée, prouvant la fiabilité des robinets de chasse Delabie, sans inspection journalière.
Les fuites aux toilettes : un enjeu écologique et économique
Les toilettes publiques reçoivent fréquemment plus de 200 utilisateurs par jour et par WC. C’est-à-dire que chaque mécanisme est sollicité dix fois plus que dans l’habitat. C’est encore plus dans les sanitaires des aéroports, par exemple, où une chasse d’eau peut être activée jusqu’à 1500 fois par jour ! Sans compter que, consciemment ou inconsciemment, il arrive que les utilisateurs se transforment en vandales, soumettant les mécanismes de chasse à rude épreuve.
Avec la chasse directe, le système est connecté directement sur la canalisation d’alimentation en eau, rinçant grâce à la puissance du réseau. Le tartre, ennemi numéro 1 des toilettes, n’est plus un problème et l’on évite les fuites et les coûts de maintenance. Les robinets Delabie sont testés pour plus de 500 000 manœuvres et fonctionnent parfaitement pendant des années, contre quelques mois pour les mécanismes en plastique des chasses à réservoir. Ils sont parfaitement accessibles par l’avant, même pour les WC suspendus, là où il est habituellement nécessaire d’intervenir à l’aveuglette.
L’hygiène en plus
Avec les chasses directes, les toilettes gagnent en propreté. Quand un WC à réservoir fuit, le rinçage n’est plus du tout efficace et la saleté s’accumule. Et s’il s’avère qu’une seconde chasse est nécessaire, elle peut être effectuée immédiatement, sans attendre le remplissage du réservoir durant 30 à 45 secondes.
Mais un réservoir, c’est aussi 9 litres d’’eau en stagnation qui, l’été, deviennent un bouillon de culture. Or, l’arrêté du 30 décembre 2022 impose aux maîtres d’ouvrage un suivi de la qualité bactériologique de l’eau, mais aussi des actions de mise en conformité. La chasse sans réservoir en est une, d’autant qu’elle permet, avec le robinet Tempomatic bicommande de Delabie, le rinçage du réseau toutes les 24 heures après la dernière utilisation, assurant une purge pour une hygiène totale. Ainsi, l’eau des réseaux de tout établissement fermé durant l’été est régulièrement renouvelée.
Des systèmes de chasse installés depuis des décennies
Les chasses directes ne sont pas nouvelles, mais oubliées ! Elles ont effet équipé les établissements scolaires construits après-guerre. Depuis, elles ont considérablement évolué, du point de vue technique et design. Ainsi, Tempoflux 3 de Delabie est parfaitement adapté aux exigences actuelles en termes de confort et d’esthétique, en particulier la plaque de commande en verre noir qui a reçu plusieurs prix de design.
Etant donné les enjeux économiques et écologiques autour de l’eau potable, ces chasses sans réservoir vont forcément progresser. D’autant que le surcoût d’installation est rapidement amorti, compris, selon les bureaux d’études, entre 0 et 3 % du lot Plomberie (alimentation Ø20 intérieur et débit d’un litre/seconde ou d’un bar de pression dynamique). Surtout si, au prix de l’eau perdue, on ajoute celui de la maintenance et des pièces détachées.