Selon Unibal* et la FMB*, le marché du bricolage est en hausse de +1,9 % en 2017 par rapport à 2016, flirtant avec les 26 milliards d’€. Mais ce n’est pas le cas du rayon Salle de bains, en retrait de -0,1 %.
En 2017, le marché du bricolage – premier marché de l’équipement de la maison en termes de chiffre d’affaires – a atteint 25,90 milliards d’€, en croissance de +1,9 % par rapport à 2016. Cette croissance, équivalente à celle de l’année précédente, confirme la reprise, dans un contexte favorable (mises en chantier, ventes de logements anciens, moral des ménages…), malgré l’évolution des modes de consommations (ventes entre particuliers, déco minimaliste…).
Valeurs relatives, valeurs absolues. Le négoce, qui réalise 15 % du marché du bricolage (soit 3 865 millions d’€) contre 77 % pour la GSB (soit 19 871 millions d’€), a progressé en 2017 plus vite que celle-ci, de +3,4 % contre +1,9 %, essentiellement grâce au rayon Bâtiment. De son côté, l’e-commerce (pure players uniquement), dont la part de marché est (encore) limitée à 3 % (soit 853 millions d’€), progresse toutefois de… 20 %. Malgré tout, les parts de marché de chacun des réseaux restent stables par rapport à celles de l’année précédente. Mais si l’on considère les chiffres d’affaires, l’e-commerce engrange 142 millions d’€ supplémentaires en 2017 par rapport à 2016, c’est-à-dire plus que le négoce dont le chiffre d’affaires lié au marché du bricolage augmente de 127 millions d’€, mais moins que la GSB, dont la croissance atteint 225 millions d’€.
Des rayons salles de bains à géométrie variable. Si l’on considère la Salle de bains, ou plutôt le rayon Plomberie/Salle de bains/Cuisine, un autre critère est à prendre en compte : la taille de celui-ci dans les différents réseaux. S’il représente, selon Unibal/FMB, 13 % du chiffre d’affaires global du bricolage, soit 3,367 milliards d’€, en augmentation de 3 % par rapport à 2016 (porté par la Cuisine et plus particulièrement l’Electroménager), il pèse 15 % du chiffre d’affaires de la GSB (soit 2 980 millions d’€), mais seulement 4 % de celui du négoce (soit 154,6 millions d’€) et moins de 2 % (17,06 millions d’€) de celui de l’e-commerce (pure players uniquement). Dans ce rayon, la Salle de bains décroît légèrement en 2017, de -0,1 %.
Des performances variables selon les rayons. Le rayon Chauffage progresse de +9,6 % en 2017 (grâce à la climatisation et aux granulés de bois), le rayon Revêtement de 3,4 %, celui du bâtiment de 2,9 %, du Bois et Menuiserie de 3,1 % (grâce aux aménagements de placard et aux menuiseries intérieurs) et celui de l’Outillage de 2,2 % (porté par les EPI). Sont en recul les rayons Electricité, de -2,6 %, Peinture/Droguerie/Colle, de -2,4 %, et Décoration, de -0,7 %.
Un marché très concentré. Avec les enseignes Leroy Merlin, Weldom et Bricoman (celle-ci étant toujours considérée comme une GSB par Unibal/FMB, code APE oblige), le groupe Adeo pèse 41 % du marché, en hausse, contre 31 % pour Kingfisher, dont les deux enseignes, Castorama et Brico Dépôt, perdent du terrain. Les Mousquetaires, avec Bricocash, Bricomarché et Bricorama, représentent tout de même une part de marché de 13 %, et Mr Bricolage 7 %.
Plus de surface, plus de rentabilité. Unibal/FMB remarque que les grands formats – dits Big Box – sont plus profitables : les magasins de plus 10 000 m², qui représentent 36 % de la surface, génèrent 51 % du chiffre d’affaires du circuit GSB. Le chiffre d’affaires par magasin varie de 1241 €/m² pour les magasins de moins de 2 000 m² à 3 574 € pour ceux de plus de 10 000 m². A noter que, pour la première fois depuis au moins 20 ans, la surface de vente globale de la GSB est en baisse, de 104 000 m² (elle était l’année dernière en hausse de 128 000 m²).
*Unibal est l’Union nationale des industriels du bricolage et de l’aménagement du logement (2 100 points de vente et 70 000 salariés).
La FMB est la Fédération des magasins de bricolage (250 adhérents, dont 70 % de PME).