Dans les sanitaires publics masculins, l’urinoir n’a pas toujours bonne presse : lorsqu’il est mal choisi ou mal utilisé, il se transforme rapidement en un objet puant. Mais s’il est adapté aux besoins et doté d’un système de chasse automatique, il n’a que des avantages. Bien choisir un urinoir.
Par rapport à une cuvette WC, l’urinoir a trois atouts : il est rapidement utilisé, assurant une meilleure rotation des sanitaires ; il facilite le maintien de la propreté (pas ou peu d’éclaboussures) ; et il est plus économe en eau, se contentant de chasses de moins d’un litre. Il existe 5 familles d’urinoirs.
1. Les urinoirs à action siphonique
Les urinoirs à action siphonique ont un fonctionnement similaire à celui des WC. Ils possèdent une bride qui guide l’eau autour du bol pour le rincer, laquelle est évacuée par aspiration. Lorsque le siphon n’est pas moulé dans la céramique, on l’équipe d’un siphon de lavabo classique, la plupart du temps invisible.
Ces urinoirs sont fixés par l’intermédiaire d’un bâti-support et nécessitent l’encastrement des canalisations d’alimentation et d’évacuation. Leur prix de revient est supérieur à celui des urinoirs à effet d’eau.
2. Les urinoirs à effet d’eau
Les urinoirs à effet d’eau ne possèdent pas de bride, mais une tête de diffusion de l’eau en métal, étudiée pour assurer un nettoyage efficace du bol, donc exclusive à chaque modèle. Sur les urinoirs basiques (en général bol ou coquille), qui sont simplement fixés au mur à l’aide de crochets, une petite bonde à grille protège le siphon et l’évacuation des objets indésirables (mégots de cigarette par exemple). Photo : urinoir coquille HygienIQ de Porcher, doté d’une bonde spéciale anti-éclaboussures (90 % d’entre elles seraient évitées).
3. Les stalles d’urinoir
Assimilées à des urinoirs à effet d’eau, les stalles s’installent surtout dans les sanitaires à risques (édicules d’autoroutes, par exemple). Elles sont en inox ou en céramique, posées sur un caniveau avec évacuation intégrée et compartimentées (ou pas) à l’aide de mini-cloisons incorporées. Malgré tout, les stalles offrent une intimité très relative, contrairement aux urinoirs individuels, plus « dissimulants » grâce à leur forme enveloppante.
4. Les urinoirs sans eau
Les urinoirs sans eau ne possèdent pas de siphon, mais une membrane en silicone qui s’ouvre sous le poids du liquide ou bien une cartouche remplie d’un liquide spécial (à changer périodiquement). Ces dispositifs empêchent les remontées d’odeurs venues des canalisations, mais sont inefficaces contre celles que dégage l’urine sur la céramique lorsqu’elle n’est pas nettoyée par la chasse d’eau. C’est pourquoi, les urinoirs sans eau doivent être réservés aux sanitaires publics suffisamment fréquentés pour nécessiter le passage régulier du personnel d’entretien, qui pourra assurer le nettoyage du bol en vaporisant de l’eau ou un produit détergeant adapté. La rentabilité de l’urinoir sans eau doit donc être étudiée et prendre en compte tous les coûts induits : celui de l’eau, mais aussi celui de l’intervention du personnel d’entretien, du remplacement et du recyclage des cartouches, de l’utilisation de produits de nettoyage… Photo : urinoir à effet d’eau Preda de Geberit, avec siphon standard ou hybride (interchangeable), à déclenchement automatique (auto-alimentation, alimentation par piles ou secteur), accès aux éléments fonctionnels sans dépose.
5. Les urinoirs à système de rinçage hybride
Les urinoirs à système de rinçage hybride utilisent de l’eau pour leur rinçage mais, dotés d’une bonde à membrane, ils ne possèdent pas de siphon. Le volume de la chasse peut donc être réduit, puisqu’il n’y a pas de garde d’eau à renouveler. Associé à un système de chasse automatique, l’urinoir hybride est nettoyé régulièrement. Il n’y a donc pas de risques d’obstruction des canalisations et l’utilisation de produits chimiques n’est pas nécessaire.
Automatiser les chasses pour garantir la propreté
La chasse d’un urinoir a plusieurs fonctions : éviter les odeurs grâce au rinçage de la céramique et au renouvellement de l’eau du siphon, mais aussi empêcher la formation de cristaux dans la canalisation d’évacuation, qui se produit lorsque l’urine stagne. La chasse est donc nécessaire, que les sanitaires comptent un urinoir (restaurant, bar…) ou plusieurs dizaines (aéroport, stade…). Or, de plus en plus, les hommes répugnent à actionner le bouton de chasse des urinoirs.
Les systèmes automatiques, apparents ou non, repèrent l’utilisateur à son arrivée (détecteur de présence ou détecteur d’urine dans le siphon) et déclenchent la chasse à son départ. Ils peuvent effectuer des rinçages de sécurité destinés à renouveler l’eau du siphon, toutes les 24 heures par exemple. Certains systèmes sont capables de détecter et de gérer les périodes d’affluence (par exemple au cours de la mi-temps d’un match dans un stade), pour réduire la durée rinçage entre deux utilisateurs, laquelle sera compensée par un rinçage complémentaire en fin de période.
Photo : urinoir en inox Hybrimatic Fino de Delabie, hybride avec détecteur de liquide invisible, alimentation par piles, trappe de visite avec vis antivol.
Bonsoir,
vous avez oublié les urinoirs qui disposent d’un couvercle, pour installer dans les salles de bains ou les toilettes privées.
Bonsoir, ce n’est pas vraiment un oubli, étant donné que le sujet traite des urinoirs pour les toilettes publiques, où il n’est pas question de couvercle. Concernant l’urinoir domestique, vous pouvez consulter ce sujet : https://wp.me/p72Tt0-2WM . Cordialement. Sdbpro